Crise burundaise : l’EAC nomme un nouveau facilitateur02-03-2016 18:30 Réunis en sommet à Arusha, en Tanzanie, les chefs d’Etat de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), ont nommé mercredi l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, comme « facilitateur » dans la crise burundaise. Le poste de facilitateur a été créé pour soulager le président ougandais, Yoweri Museveni, qui continue officiellement à être le principal médiateur dans cette crise. Le nouveau facilitateur aura pour mission de favoriser la reprise du dialogue entre le pouvoir burundais et l’opposition. « C’est une très bonne nouvelle car cela va redynamiser la médiation dans le conflit burundais (…). Mais c’est quelque part une humiliation pour le président Yoweri Museveni », a déclaré un diplomate africain, qui a requis l’anonymat. Le dialogue interburundais, rappelons-le, est en panne en raison du refus du pouvoir de dialoguer avec l’opposition. Il n’a pas non plus été facilité par le fait que Yoweri Museveni devait préparer l’élection présidentielle en Ouganda du 18 février - qu’il a remportée -, et avait donc peu de temps à consacrer au Burundi. Aux assises d’Arusha, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie étaient représentés par leurs chefs d’Etat respectifs. Le Burundi, qui traverse depuis plus de dix mois une grave crise politique, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat - qu’il a obtenu en juillet – l’a été par son second vice-président, Joseph Butore. Ce dernier sommet de la CEA a lieu alors qu’une délégation d’enquêteurs indépendants mandatés par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies séjourne depuis mardi à Bujumbura. Les trois experts chargés de faire la lumière sur la situation des droits de l’homme au Burundi ont un agenda chargé en rencontres institutionnelles. Mercredi, ils ont rencontré les ministres de la Justice et de la Sécurité intérieure, mais aussi des représentants de la société civile. Et si l’agenda le permet, ils rencontreront aussi les responsables des partis d’opposition dans la capitale burundaise.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |