Crise Burundaise: les protagonistes acceptent de dialoguer sans exiger de conditions préalables

Jeudi 16 Juillet 2015 - 16:45

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À quelques jours de l’élection présidentielle, et après la médiation du président Ougandais, le parti au pouvoir, l’opposition et la société civile se sont accordés pour « négocier intensivement, de manière continue et le plus rapidement possible », a annoncé Yoweri Museveni, qui a aussitôt passé le relais à son ministre de la Défense.

À l’issue des discussions entamées le 14 juillet à Bujumbura, le chef de l’Etat ougandais n’a pas voulu donner des détails sur les travaux.

« Ce dont nous avons parlé entre nous n'est pas pour les journaux », a-t-il brièvement déclaré. Il a seulement indiqué que « le parti au pouvoir au Burundi (CNDD-FDD), les partis d’opposition et la société civile s'étaient mis d'accord pour négocier intensément, sans interruption et promptement pour trouver un accord ».

Le chef de l’Etat ougandais a été mandaté par les pays de la Communauté est-africaine (EAC) pour tenter de dénouer la crise née de la candidature du président burundais Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

« Les gens ont causé et échangé franchement et c'est positif », a expliqué le principal conseiller en communication du président burundais, Willy Nyamitwe.

Le principal adversaire politique du chef de l’Etat, Agathon Rwasa, a estimé que « d’une façon globale, tout le monde est satisfait parce qu’il y a un déblocage », alors que  tout dialogue semblait impossible, il y a quelque temps.

« On va négocier pour trouver une issue à la crise. Il n’y aura pas de sujet tabou », a-t-il assuré.

Mais, pour le président du CNDD-FDD, ni la date de la présidentielle ni la candidature du président Nkurunziza ne sont négociables.

« Nous sommes ouverts au dialogue mais cela doit se faire parallèlement au processus électoral. Un décret fixe la date des élections et cela devra être respecté », a jugé Pascal Nyabenda.

« Nous en avons fini avec la question du troisième mandat », a-t-il ajouté.

L’une des grandes questions est de savoir si la présidentielle, déjà reportée au 21 juillet, sera encore retardée: l’opposition réclame un report mais le pouvoir s’y refuse, arguant d’un risque de vide institutionnel à l’expiration du mandat de Pierre Nkurunziza le 26 août.

Yvette Reine Nzaba

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