Route de la frontière : Juste Désiré Mondelé souligne la nécessité de revoir le modèle économique

Faisant partie de la boucle du Kouilou, la route de la frontière se trouve actuellement dans un état de dégradation avancée en dépit des fréquentations. Dotée d’un poste péage et de pesage, cette route est l’une des voies de transport terrestre à très forte densité de circulation et économique.  Le ministre et sa suite ont pu se rendre compte que 10 à 12 km après le poste de péage, la route s’est totalement dégradée. « Le constat est amer, parce que la route est vraiment dégradée, nous ferons le point à Brazzaville avec les responsables du Fonds et de l’entretien routier, mais aussi avec la société concessionnaire en charge du péage et du pesage, parce qu’en réalité, sous d’autres cieux, ces types de sociétés ont l’obligation d’abonner un fonds consacré à l’entretien de la route.  Il ne faudra pas qu’un jour les consommateurs organisés en association puissent demander aux usagers de ne pas payer alors que l’Etat a créé ces mécanismes pour avoir des moyens devant permettre l’entretien de la route », a déploré le ministre.

Arrivé à la tête de ce département ministériel il y a à peine un mois, Juste Désiré Mondelé entend d’abord s’enquérir de la situation, notamment du modèle économique de la société s’il ne permet pas à l’Etat de pouvoir faire face à ses obligations. Dans cette mesure, il n’a pas exclu la possibilité de remettre en cause ou de revoir le contrat. Selon lui, il n’est pas de bon aloi que les usagers paient les taxes, à la fois le pesage et le péage, alors que le pesage en principe devrait empêcher les véhicules en surpoids, surdimensionnés de passer sur la chaussée pour éviter la dégradation. « Mais, à partir du moment où les usagers, même ceux qui sont en surpoids paient, donc nous sommes dans l’obligation de voir le modèle économique, parce qu’avant de faire des reproches à qui ce soit, surtout à l’entreprise, il est important de procéder par cette méthode. Si le modèle économique était adapté à une période donnée, il devrait évoluer », a insisté le ministre en charge de l’Entretien routier, précisant que dans de tels échanges commerciaux les usagers devraient en tirer plus de profit.

Au terme de cette première visite, Juste Désiré Mondelé a pris l’engagement de rendre compte au Premier ministre. « Nous allons y veiller, croyez-moi. Nous allons prendre notre responsabilité en revenant ici dans trois mois pour voir qu’est-ce qu’il en est. Mais, ce qui est sûr, nous avons besoin d’avoir une route en très bon état », a conclu le ministre.

En dépit de sa déception, Juste Désiré Mondelé s’est félicité de voir les populations congolaise en cabindaise commercer le long de l’axe. Fruit, d’après lui, des relations de bon voisinage et de la paix à l’orée de la Zone de libre-échange continentale africaine.