Crise en Centrafrique : la médiation du Congo accumule des soutiensSamedi 4 Janvier 2014 - 13:30 Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, est médiateur de la crise centrafricaine depuis son déclenchement en mars 2013, après la chute du régime de François Bozizé et la prise du pouvoir par l’ex-rébellion de la Séléka. Jusqu’à ce jour, son arbitrage est apprécié par plusieurs organisations internationales avec qui le président congolais travaille pour le rétablissement de la sécurité dans ce pays En ce début de l’année 2014, le souhait du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, médiateur de la crise centrafricaine, serait de voir ce pays retrouver son calme d’antan. C’est ainsi qu’à l’occasion de la célébration du nouvel an, il a réitéré la volonté de l’armée congolaise à œuvrer aux côtés d’autres forces du continent, ainsi que des pays amis comme la France, en vue de contribuer au retour de la paix. « Il s’agit de la République centrafricaine, un pays dont l’histoire et la géographie nous lient si intimement. Un pays dont l’implosion pourrait avoir sur l’ensemble de notre sous-région des conséquences tragiques et fatales. Nous devons impérativement conjuguer un sort si funeste », a déclaré le président de la République. En débutant son message de vœux par la situation en Centrafrique, le chef de l’État congolais, a voulu afficher sa disponibilité à travailler avec les autres États jusqu’à ce que la Centrafrique retrouve sa quiétude. Denis Sassou N’Guesso qui s’est dit ému par la mort de six soldats congolais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), a saisi l’opportunité pour présenter ses condoléances aux familles des victimes, et un prompt rétablissement aux soldats, gendarmes et policiers blessés encore hospitalisés. « Nous ne pouvions pas ne pas nous engager aux côtés d’autres États, à travers la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, la Communauté économique des États d’Afrique centrale, l’Union africaine et l’ONU, pour prendre les rôles évidents que le Congo devait y jouer », a déclaré Denis Sassou N’Guesso. L’arbitrage du président de la République jugé important Récemment, lors de son séjour de travail au Congo, Yamina Benguigui, ministre française déléguée chargée de la Francophonie a déclaré que son pays soutient la médiation du président congolais Denis Sassou N’Guesso en Centrafrique et dans les Grands Lacs. « J’ai tenu à saluer au nom de la France ses efforts pour la stabilisation de la République centrafricaine qui vit une crise tant politique que militaire. La contribution du Congo est remarquable que cela soit sur le plan politique et financier que militaire, le rôle du président Sassou N’Guesso comme médiateur dans la résolution de cette crise est fondamental. Je lui redis notre soutien », avait-elle déclaré. À l’issue d’une audience avec le président Sassou N’Guesso à Brazzaville, en octobre dernier, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, Babacar Gaye, avait aussi sollicité l’appui du médiateur, le président Denis Sassou N’Guesso du Congo, pour le rétablissement de la sécurité dans ce pays. Les autorités centrafricaines, elles-mêmes, par la voie de son ambassadrice au Congo, Charlotte Fayanga, apprécient le choix du médiateur congolais. Rappelons que cette dernière était porteuse d’un message verbal de l’actuel président de transition, Michel Djotodia, à son homologue congolais en septembre de l’année écoulée. « La médiation de Denis Sassou N’Guesso est bien appréciée par les autorités centrafricaines. Nous attendons beaucoup de lui. Il nous a beaucoup aidés. C’est un homme d’expérience. Ce n’est pas un hasard s'il a été accepté comme médiateur », indiquait-t-elle. Pour le président de la République, résolument attaché au retour de la paix et de la sécurité en Centrafrique, cette crise demeure une préoccupation. Il estime que rien ne sera ménagé pour que cet objectif soit atteint, surtout au regard des liens historiques et géographiques qui lient les deux pays. Yvette Reine Nzaba |