Croissance commerciale : l’OMC revoit ses prévisions à la baisseMercredi 2 Octobre 2019 - 13:30 L'institution a abaissé, le 2 octobre, à Genève, ses prévisions de croissance pour 2019 à 1,2%, contre 2,6% en avril dernier. Les prévisions, les plus faibles depuis une décennie, sont dues, d’après l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à l’escalade des tensions commerciales et au ralentissement de l’économie mondiale. Elles sont fondées sur des estimations consensuelles d'une croissance du produit intérieur brut mondial de 2,3% à la fois pour 2019 et 2020 contre une estimation précédente de 2,6%. Une baisse également liée aux facteurs cycliques et structurels propres à chaque pays. Ainsi, les incertitudes économiques liées aux tensions Chine-Etats-Unis, mais également à d’autres facteurs tels que le Brexit ou encore les relations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis, ainsi que les politiques monétaires expliquent ce recul. Cette situation pourrait également plomber la croissance commerciale de l’année 2020, revue à la baisse, passant de 3 à 2,7%. Elle pourrait tomber sous le seuil inférieur si les tensions se poursuivent et que les autres conditions économiques se détériorent. Le Brexit pourrait avoir un « impact régional important », limité surtout à l'Europe, dit l'OMC. « Les perspectives du commerce qui s'assombrissent sont décourageantes, mais pas inattendues. Au-delà de leurs effets directs, les conflits commerciaux renforcent l'incertitude ; ce qui conduit certaines entreprises à reporter des investissements favorables à la productivité qui sont essentiels pour élever les niveaux de vie », a indiqué Roberto Azevêdo, directeur général de l'OMC. Ces tensions provoquées notamment par l'augmentation des tarifs douaniers entre les Etats-Unis et la Chine étendent l'incertitude. Celle-ci pousse certaines entreprises à retarder leurs investissements, a souligné le directeur général de l’OMC. Un impact sur l'emploi est aussi possible, a-t-il signifié. « La résolution des désaccords commerciaux permettrait aux membres de l'OMC d'éviter ces coûts », a ajouté le directeur général. Côté commerce mondial, la croissance de 1,2% est évaluée comme indicateur moyen sur une fourchette entre 0,5% et 1,6%. Au premier semestre, la croissance des exportations de marchandises a atteint 0,6%, en recul par rapport à l’an dernier. Celle des pays développés s'est établie à 0,2%, contre 1,3% depuis les pays en développement. Sur les importations, les premiers ont progressé de 1,1% et les seconds ont reculé de 0,4%. Par région, le nord du continent américain a augmenté ses exportations de près de 1,5%, devant l'Amérique du sud à 1,3%, l'Europe et l'Asie à 0,7% et les autres zones à 0,1%. S’agissant des importations, l'avancée s'est établie à près de 2,5% dans les autres zones, à 1,8% dans le nord du continent américain et de 0,2% en Europe. L'Amérique du sud a reculé de 0,7%, de même que 0,4% de baisse en Asie. Josiane Mambou Loukoula Notification:Non |