Débat sur la Constitution : les partis du centre rallient la majorité présidentielleMardi 3 Mars 2015 - 17:15 Le manifeste pour ce ralliement a été signé le 3 mars à Brazzaville par la Coalition du centre gauche (CCG) et les Forces unies des partis du centre du Congo (FUP2C). Elles ont saisi l'opportunité pour appeler au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. « Aujourd’hui, avec le recul du temps, l’analyse fait ressortir que la situation politique nationale est fortement controversée, peu reluisante et beaucoup stressante car marquée par une bipolarisation presque conflictuelle du débat sur le changement ou non de la Constitution. Seul un consensus national émanant du dialogue politique inclusif peut sauver le Congo de la dérive. Le ver de la destruction était déjà dans le fruit de la constitution du 20 janvier 2002 calquée sur le modèle des démocraties et des constitutions occidentales qui ne concordent pas avec nos valeurs culturelles », soutiennent les partis du centre signataires de ladite déclaration, avant de se prononcer clairement en faveur du changement de la Constitution. Les représentants de huit partis du centre ont parafé et remis une déclaration au président par intérim de la Majorité présidentielle, Pierre Ngolo, pour marquer leur adhésion à l’initiative du changement de la loi fondamentale. Pour cette frange des partis du centre, le changement de la Constitution est le seul moyen d’assurer l’effectivité du contrôle et de la répression efficaces de la délinquance économique et financière, de la corruption, du détournement des deniers publics et de l’enrichissement illicite ; de la suppression décisive du cumul des fonctions, des mandats et des postes ; de la réduction du train de vie de l’État, du renouvellement de la classe politique ; du recrutement transparent et progressif des jeunes diplômés sans emploi dans la fonction publique, l’armée, la gendarmerie et la police nationale. Ainsi, ces groupements de partis entendent s’impliquer pour proposer un nouveau modèle d’organisation et de gestion du pays. « L’occasion est donnée à tous de récréer un nouvel idéal citoyen, patriotique et républicain pour le bien collectif en vue de sacraliser le dialogue politique inclusif tant attendu, gage de la paix, de la stabilité, du bon fonctionnement de la jeune démocratie congolaise, des institutions républicaines, du bien-être et du progrès social. Il nous faut aller au dialogue pour dégager un accord consensuel et global qui élève chaque membre du corps social au-dessus des individualismes et des considérations partisanes et qui garantit et préserve l’indépendance, la souveraineté et la crédibilité du Congo », réitèrent les signataires de ladite déclaration, estimant cependant que l’occasion est enfin donnée au peuple congolais de se lever comme un seul homme pour dire non aux égoïsmes, aux appétits personnels et aux injonctions extérieures de toutes sortes. Le Mouvement pour la démocratie et le changement (MDC) ; la Nouvelle race (N.RA), le Parti pour l’unité et la démocratie (PUD), ont signé pour la CCG. Pour les FUP2C on note : Le Parti écologique congolais (PEC), le Parti panafricain pour l’alternance démocratique (PPAD), le Mouvement pour le changement du Congo (MCC), l’Organisation des jeunes démocrates efficaces (OJDE) et le Parti rénovateur pour l’unité du Congo (PRUC). Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :les représentants des partis du centre signant la déclaration |