Déforestation : la forêt du Bassin du Congo affiche encore un pourcentage faibleJeudi 19 Juin 2014 - 16:32 D’après une étude réalisée par Matthew Hansen, enseignant à l’Université du Maryland, aux États-Unis d’Amérique, publiée en direct de Washington sur vidéo conférence assistée, le 18 juin, par la Banque mondiale, la forêt du Bassin du Bongo fait encore bon élève, avec un taux de déforestation encore faible à ce jour Les résultats de l’étude effectuée sous le thème « Déforestation dans le Bassin du Congo : quel impact sur le développement de la région », montrent qu’en comparaison avec les forêts d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est, notamment le Brésil et l’Indonésie gravement menacées, la forêt du Bassin du Congo, maintient jusque-là en grande partie, son originalité. Dans les détails, l’étude réalisée entre 2000 et 2012, note tout de même qu’une perte somme toute légère, a été enregistrée dans ce deuxième poumon écologique mondial. Le pourcentage de perte annuelle de couvert forestier notifié dans cette zone forestière, varie d’un pays à un autre du Bassin du Congo. Parmi tous ces pays, la République démocratique du Congo tient la palme d’or en matière de déforestation, avec un pourcentage estimé à 0.30, suivi du Cameroun dont le taux de déboisement est de 0.16. La République centrafricaine quant à elle, se situe à 0.13, puis le Congo avec un léger mieux de 0.10, au-dessus du Gabon, qui a le pourcentage de perte de couvert forestier le plus faible, avec 0.7. Selon l’orateur, cette variation de taux de déforestation d’un État à l’autre est diversement interprétée. En ce qui concerne la RDC, ce pourcentage de déforestation s’explique du fait de l’exploitation minière. Cette exploitation contribue donc énormément à la destruction des écosystèmes forestiers dans ce pays. Cela peut également s’expliquer par la récurrence des conflits armés dans le pays, lesquels entrainent le déplacement massif des populations vers d’autres endroits. Celles-ci, pour survivre dans les lieux d’accueil, sont obligées de détruire les forêts en faisant du charbon. L’hypothèse de la pratique de l’agriculture sur brûlis n’a pas été écartée dans cette étude, mais demeure encore très faible, en raison de sa faible production agricole en milieu forestier. Toutefois, les experts de la Banque mondiale estiment qu’avec le boom minier qui s’annonce au Congo, ainsi que la construction des routes qui prend de l’ampleur dans le pays, le pourcentage de déforestation augmentera sans doute. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :La forêt du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial. |