Délinquance juvénile : l' Association les amis des enfants propose une ébauche de solution

Jeudi 5 Mai 2022 - 13:04

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Les participants à la séance de sensibilisation des chefs de quartier et parents des enfants sur les arrestations illégales des mineurs dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, Djiri, organisée récemment  par l’Association les amis des enfants (AAE), ont demandé à l’Etat et aux organisations non gouvernementales de construire des centres d’éducation et de rééducation pour les enfants, afin de lutter contre la délinquance juvénile.

Se fondant sur certaines dispositions de la loi portant protection de l’enfant en République du Congo, encore appelée « La loi Potignon », les communications ont porté sur l’analyse de la situation et des causes des arrestations ainsi que des détentions illégales des mineurs. Les participants ont été également sensibilisés sur l’irresponsabilité des parents ; la fragilité des institutions censées protéger l’enfant ; le manque de censure de certains programmes non éducatifs par l’Etat ; l’irresponsabilité des enfants eux-mêmes.

« La place de l’enfant ne doit pas être dans les cachots ou les prisons ou des lieux privés de liberté », a déclaré Michel Carel Tsendou, soulignant la nécessité de renforcer les capacités des services de police.

Il a, par ailleurs, invité les différents acteurs à observer les articles 13, 53, 64, 22, 47 et 41 de la loi Potignon. La loi n°4-2010 du 14 juin 2010 vise, en effet, à assurer à l’enfant qui est inséré dans son milieu de vie une protection prenant en compte sa vulnérabilité physique et psychologique ; à mettre sur pied un mécanisme de protection garantissant à l’enfant une meilleure connaissance et un meilleur respect des droits. Il s’agit aussi d’élever l’enfant dans le sens de l’identité nationale et de la citoyenneté, de la fidélité et de la loyauté au Congo.

Les articles 73-79 donnent un canevas pour régler le problème des "bébés noirs", "kulunas" en proposant les principes à suivre. Ainsi, pour les participants, la construction des centres d’éducation et de rééducation pour les enfants par les pouvoirs publics et autres partenaires permettra de pallier le problème de délinquance dans les quartiers. 

Le président de l’AAE, Ciani Quevai Yoka, de son côté, a rappelé l’importance de renforcer les capacités des chefs de quartier et des parents sur les textes et de les associer dans la lutte contre les arrestations illégales des mineurs. Selon lui, son organisation non gouvernementale envisage de créer des centres de formation ou d’apprentissage des métiers pour les jeunes déscolarisés de 12 à 18 ans. « L’AAE a beaucoup de projets pour les jeunes enfants dont l’organisation de séances de théâtre pour vulgariser leurs droits  ; la création des centres de formation pour les jeunes, la remise des dons aux orphelinats et l’assainissement des milieux scolaires », a-t-il annoncé.

A la fin de l'activité, une bande dessinée intitulée « L’enfant d’avenir » a été distribuée aux participants. Notons que cette séance de sensibilisation a été financée par l’Union européenne via les organisations non gouvernementales Agir ensemble pour les droits humains et l’Observatoire congolais des droits de l’homme. Elle s’est déroulée après celles de Moungali et Ouenzé en 2021.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants/DR

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