Délinquance juvénile : les « bébés noirs » font part de leurs doléances

Samedi 18 Juillet 2020 - 13:00

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Dans un échange avec l’administrateur-maire de Ouenzé, Marcel Ganongo, le 17 juillet à Brazzaville, les représentants des groupes de délinquants "bébés noirs";« arabes » et « américains »  ont souhaité leur insertion socio-professionnelle.

« Nous avons résolu d’abandonner le mal, d’apprendre un métier pour se prendre en charge », a déclaré l'un d'eux, s’adressant à l’administrateur-maire de Ouenzé. Visiblement converti, il a en outre exprimé une inquiétude. Selon lui, certains d’entre eux ont quitté les écuries de banditisme, mais continuent à faire l'objet des arrestations par la police.

Après avoir échangé avec Marcel Ganongo, "les bébés noirs" « américains » et « arabes » ont déposé leurs armes blanches notamment les machettes. Sur le champ, certains d’entre eux ont été inscrits pour une formation en conduite automobile. D’autres ont opté pour l'apprentissage des métiers dont la menuiserie, la tôlerie, la soudure.

Pour l’administrateur-maire de Ouenzé, voir ces jeunes filles et garçons se repentir est un pas vers l’avant dans la lutte contre la délinquance juvénile. « Ils sévissent dans les quartiers, jusqu’à donner parfois la mort aux paisibles citoyens. Aujourd’hui, eux-mêmes ont voulu me rencontrer pour dire qu’ils veulent faire la paix pour apprendre divers métiers », a indiqué Marcel Ganongo, précisant que la mairie avec ses partenaires au développement ont pris l’engagement de suivre ces jeunes en vue de faciliter leur insertion socioprofessionnelle.

Il a, par ailleurs, estimé que la prise en charge de ces jeunes doit être transversale. Les différents ministères en charge de la réinsertion des jeunes devraient appuyer cette initiative.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Un bébé noir faisant part des doléances Photo 2 : Remise des machettes par les bébés noirs

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