Dialogue politique UE-Congo : un éventail de sujets examinés pour renforcer la coopération bilatérale

Samedi 21 Février 2015 - 13:30

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Le dialogue politique entre l’Union européenne (UE) et le Congo s’est tenu le 20 février à Brazzaville. Les délégations congolaise et européenne à cette rencontre étaient conduites respectivement par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Basile Ikouébé, et par l’ambassadeur, chef de la Délégation de l’UE, Saskia Lang.

Les échanges approfondis entre les deux parties ont porté sur plusieurs sujets. Il s’agit principalement de la situation intérieure congolaise, la justice et les droits humains, l’économie et la gouvernance, la coopération et les flux migratoires entre le Congo et l’UE. La rencontre a permis également aux membres du gouvernement et aux ambassadeurs de se pencher sur la situation régionale et internationale.

Sur le plan interne et conformément à l’ordre du jour fixé, les débats ont achoppé sur les questions liées aux élections, au commerce, notamment concernant les Accords de partenariat économique (APE), mais aussi sur l’environnement et la construction des infrastructures routières et autres au Congo par l’UE.

Abordant le point relatif à la situation régionale et internationale, les deux parties ont relevé la nécessité de bâtir des stratégies communes au regard de nombreux défis au plan sécuritaire marqués par la persistance des conflits et l’éruption de la fièvre hémorragique à virus Ebola. À cela s’ajoute la montée du terrorisme et l’extrémisme religieux notamment au Nigéria où la secte islamiste Boko Haram sévit et étend ses  exactions dans les pays voisins (Tchad, Cameroun, Niger). « À cet égard, les deux parties ont salué les conclusions du sommet extraordinaire de la CEEAC tenu à Yaoundé le 16 février 2015 », souligne le communiqué final rendu public le même jour.

Les délégations du Congo et de l’UE européenne ont par ailleurs examiné la situation en Centrafrique à la lumière des préparatifs du Forum de Bangui, et ont condamné les violences qui se poursuivent dans ce pays. « Elles se sont engagées à poursuivre leur coopération et contribuer au règlement pacifique de cette crise, en vue d’un retour à l’ordre normal en Centrafrique », note le communiqué.

Pour le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, les questions à l’ordre du jour ont été abordées dans un esprit de franchise et de respect mutuels. « Nous n’avons pas utilisé la langue de bois, nous avons parlé de tout, du débat au Congo sur un éventuel changement de Constitution, c'est-à-dire l’avenir des institutions, y compris l’amélioration de l’organisation des élections locales au Congo », a-t-il déclaré.

À propos des discussions entre Congolais sur le changement de la Constitution, Basile Ikouébé a dit que la délégation européenne a été édifiée sur la nécessité de ce débat jugé « légitime » par les autorités du pays. « On ne va pas interdire ce débat mais, à un moment donné, ce qui nous intéressera ce sont les conclusions qu’en tira celui qui en a l’autorité, à savoir le chef de l’Etat », a précisé le ministre, ajoutant que ce sont les Congolais qui doivent tirer une conclusion entre eux concernant cette question et non les étrangers.

« Le dialogue a été très satisfaisant, il y avait vraiment un esprit d’échange et d’ouverture des deux côtés », a affirmé pour sa part l’ambassadeur, chef de la délégation de l’UE au Congo. « Les sujets abordés ne sont pas nouveaux (…). Ce qui ressort de ce dialogue est un programme de travail sur des sujets comme le commerce où nous voulons aller de l’avant ensemble pour travailler sur les Accords de partenariat économiques ; le domaine de l’environnement où nous travaillons sur la certification du bois et sur la préparation d’une grande conférence qui aura lieu ici en fin avril, plus précisément concernant la protection de la faune et le commerce illicite », a conclu Saskia Lang.  

 

 

 

  

 

Nestor N'Gampoula

Légendes et crédits photo : 

1- Une vue partielle des deux délégations 2- L'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE 3- Le ministre Basile Ikouébé