Dialogue social : les syndicats mettent au défi la majorité parlementaireMardi 5 Mars 2019 - 17:11 Le groupe parlementaire de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale avait taxé les syndicats de corrompus. Des allégations que les centrales syndicales considèrent comme de la provocation pouvant susciter des mouvements de grèves et troubler la paix sociale chèrement acquise.
Dans une déclaration musclée rendue publique le 1er mars, à Brazzaville, les trois principales centrales syndicales du pays, à savoir la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac) et la Confédération syndicale du Congo (CSC) ont déploré l'ignorance par le groupe parlementaire de la majorité présidentielle de leurs efforts à maintenir le pays dans la paix sociale, malgré la crise. « Les syndicats privilégient le dialogue au lieu de recourir aux mouvements de grèves. Cette attitude responsable a été cyniquement interprétée par le groupe parlementaire de la majorité présidentielle comme un silence de corrompus. Ce comportement des parlementaires de la majorité est considéré, par les syndicats, comme une incitation à des mouvements de grèves, facteurs de troubles sociaux », mentionne la déclaration des trois centrales syndicales. « Les centrales syndicales mettent en garde les oiseaux de mauvais augure qui veulent profiter des difficultés conjoncturelles actuelles pour troubler la paix sociale chèrement acquise », précise la déclaration. Une manière d’appeler la majorité parlementaire à la responsabilité tout en calmant le jeu. Les syndicats ont, par ailleurs, évoqué la non application des conclusions des sessions du comité national du dialogue social. Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Une vue des parlementaires Notification:Non |