Diaspora congolaise : structuration de la Coordination des associations de la société civile congolaise de FranceMardi 17 Mars 2015 - 10:45 Jour pour jour, les statuts de la Coordination des Associations Congolaises de France, en sigle CACF, ont été déposés à la préfecture le 15 mars de l’année dernière. À l’issue de l’Assemblée générale du 21 février de cette année, Gaston Arrauh Massala Pinda a été élu président. Il répond aux questions des Dépêches de Brazzaville Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Quelle place donnez-vous à la CACF dont vous avez la charge aujourd’hui ? Gaston Arrauh Massala Pinda (GAMP) : La CACF est une association de loi du 1er juillet 1901, ouverte aux associations de la société civile congolaise à l’étranger. Elle a pour but de les fédérer et de constituer avec celles-ci une structure de solidarité, d’échanges et de partage de compétences et expériences. À l’image des collectifs associatifs des Africains de l’Ouest, elle répond à la volonté de trouver, au sein de la diaspora, des structures comme la nôtre pour servir d’interface entre nos pays d’accueil respectifs et le Congo. Ainsi, avec les adhérents de la CACF, nous sommes en mesure de capitaliser et de mettre en œuvre nos savoirs/savoir-faire, compétences et expériences au bénéfice du développement des populations congolaises au Congo comme la réalisation de nos projets, l’été dernier, à Sibiti, lors de la municipalisation accélérée. LDB : Comment avez-vous organisé votre participation à la municipalisation de Sibiti 2014 ? GAMP : Une des missions statutaires de la CACF, parmi tant d’autres, consiste à apporter sa contribution solidaire aux efforts de développement au Congo par sa participation effective aux festivités relatives au projet de la municipalisation et à la fête nationale organisée par le Gouvernement au mois d’août de chaque année. La première implication solidaire des membres de la CACF a été effective en août 2013 à Djambala, sous la conduite et la responsabilité de son 2ème vice-président, Rock Okouele. La seconde a été réitérée en août 2014, à Sibiti, sous la conduite et la responsabilité de sa 1ère vice-présidente, Corine Marteau. Notre participation a vu la réalisation de projets tels que l’organisation d’une dictée pour les élèves et lycéens avec une remise de prix par la première dame, Antoinette Sassou Nguesso ; le soutien par le don au Peuple autochtone de lots de matériel de première nécessité ou la livraison, à Zanaga, d’une salle informatique équipée. LDB : Reconduirez-vous cette opération en 2015 ? GAMP : Les retombées de ces deux premières implications, par la réalisation de micro-projets humanitaires auprès des populations congolaises, ont été significatives et incontestables à tel point que leur reconduction tacite a été actée dans la feuille de route 2015 de la CACF. De ce fait, la coordination est déjà en pleine préparation pour sa participation effective aux festivités de la municipalisation du département de la Sangha et de la fête nationale prévus à Ouesso en août 2015. Oui, nous aurons des réalisations émanant des attentes des populations du département de la Sangha. LDB : Sur le plan personnel, vous êtes président de Solidarité, aménagement et développement évolutifs de Mouyondzi et alentours, en sigle, SADEMA, une association congolaise domiciliée dans les Yvelines. Quel a été son rôle pour les assises du département? GAMP : Pendant près d’un an, SADEMA a été le chef de file au sein du collectif des associations congolaises mis en place pour la circonstance. De par sa domiciliation dans les Yvelines, elle a facilité les préparatifs des 6èmes assises yvelinoises où la République du Congo fut le pays invité d’honneur. Lors des festivités phares en octobre 2014, Henri Lopes, ambassadeur du Congo en France et Edith Itoua, Conseiller auprès du chef de l’État, en charge des Congolais de l’étranger, ont effectué le déplacement à Saint-Germain. La coopération décentralisée entre le Congo et le département a permis à une forte délégation constituée, entre autres, de tous les maires du Congo, de venir vivre les échanges socio-économiques culturels et politiques avec un pays ami. LDB : Mettrez-vous l’expérience de la coopération décentralisée au service de la CACF ? GAMP : Cette dynamique de partenariat par la réalisation de projets collectifs solidaires entre un département du Nord et un pays du Sud a été rendue possible grâce à des associations de migrants. Elle est un outil essentiel et important pour la coopération et la solidarité internationales que la CACF se doit d’acquérir et de développer. Dans cette perspective, elle se donne comme challenge de nouer un partenariat véritable avec les organismes de solidarité internationale : le CFSI*, le FORIM*, le GRDR*, le CG78* ou l’UE* en vue de devenir une interface de développement solidaire au Congo-Brazzaville. Le bureau de la CACF a été élu le 21 février comme suit : Président : Gaston Arrauh Massala Pinda 1ère Vice Présidente : Corine Marteau 2eme Vice Président : Roch Le Prince Okouele Secrétaire Général : Sébastien Magand-Tardy Secrétaire Générale Adjointe : Arlette Loukakou Trésorier : François Moungabi Trésorier Adjoint : Jean-Aimé Dibakana Représentante à Brazzaville et membre du CA : Motse Akanati * Sigles CFSI : Comité Français pour la Solidarité Internationale Forim : Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations GRDR : Groupe de recherche et de réalisations pour le développement rural CG78 : Conseil Général des Yvelines L'UE : L'Union Européenne Propos recueillis par Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo : Membres du Bureau de la CACF autour de leur président Gaston Arrauh Massala Pinda
Crédit photo : CACF |