Diaspora : l'ACPE facilite le retour des compétences congolaises établies en France

L'ouverture prochaine d'un bureau de l'ACPE à Paris 16^e, dans les locaux de la rue Scheffer, est la résultante des travaux du premier Forum européen de recrutement de la diaspora congolaise qui s’était tenu les 9 et 10 novembre 2021 à Issy-les-Moulineaux, en France.

Entre les représentants de l’État congolais et les entreprises ayant participé à cette rencontre, l'objectif était de passer en revue les informations à mettre à la disposition de la diaspora quant aux évolutions en matière d’emploi au Congo et de devoir faciliter la mise en relation des Congolais de l’étranger avec les entreprises locales.

Désormais, expliquent les initiateurs, ce déploiement s'effectue avec une vision ambitieuse sous la direction de Wilfrid Bitsi afin d'établir un pont entre la France et le Congo. « C'est une expansion qui revêt une importance particulière pour les Congolais de la diaspora qui, forts de leurs expertises acquises à l'étranger, peuvent envisager un retour au pays en contribuant ainsi à son développement », ont-il justifié. En décortiquant l'importance de cette initiative en faveur de la diaspora, ils mettent en avant cinq paramètres majeurs.

Premièrement, valoriser les compétences acquises à l'étranger par leurs compatriotes. De son bureau de Paris, l’ACPE aura la mission de jouer un rôle crucial en reconnaissant et en valorisant ces compétences, tenant compte du contexte international. Cela encouragera les professionnels expatriés à considérer le retour au Congo comme une opportunité de mettre à profit leurs expertises dans un cadre qui reconnaît et apprécie la diversité des compétences, ont-ils estimé.

Deuxièmement, ce bureau de liaison simplifiera le processus de retour pour les Congolais de la diaspora en leur offrant un soutien dans la recherche d'opportunités professionnelles. Il aidera à l'adaptation aux conditions locales et à la compréhension des besoins du marché du travail congolais, facilitant ainsi une transition fluide et encourageante au retour des candidats.

Troisièmement, ce retour des professionnels expérimentés constituera une contribution directe au développement économique local. Les différents candidats retenus pourront jouer un rôle-clé dans le renforcement des secteurs critiques de l'économie congolaise en stimulant ainsi la croissance et l'innovation.

Quatrièmement, ce sera l'occasion de renforcer les liens entre la diaspora et le pays d'origine. Ainsi, s'établira l'instauration d'une connexion solide entre les expatriés face aux réalités locales leur permettant d’obtenir un échange fructueux de connaissances, d'idées et d'expériences.

Cinquièmement, l'ACPE prévoit de promouvoir un environnement inclusif où les compétences internationales seront accueillies et mises à profit. Une manière concrète d'envoyer un message fort aux Congolais de la diaspora en les invitant à considérer le retour au Congo comme une option en tous points viables. Également, elle relaie le témoignage de l’État congolais quant à la reconnaissance du rôle essentiel qu'ils peuvent jouer dans le développement du pays. « Cette ouverture du bureau en France représente une opportunité inestimable pour les Congolais de la diaspora de revenir au Congo et d'y apporter leurs compétences », ont confié les initiateurs. Et d'estimer que « cette synergie entre la diaspora et le Congo élargit les horizons du développement, créant un cercle vertueux propice à l’épanouissement individuel et à la prospérité nationale». 

Le ministre Hugues Ngouélondélé, lors de sa dernière visite de fin de travaux des locaux à Paris en fin d'année dernière, en compagnie du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a  fait savoir que « Cela apportera l’égalité des chances parce qu’en réalité, ici en Europe, à Paris particulièrement, nous avons beaucoup de jeunes congolais diplômés qui, malheureusement, laissent la place aux autres». 

Face aux critiques des détracteurs de ce projet, l'ACPE répond par le fait qu'elle constitue une structure mise en place pour permettre aux compatriotes de la diaspora d'être en contact avec les entreprises locales. Elle accomplit ainsi sa mission première, celle de faire son travail d'intermédiation entre les demandeurs d'emploi et les entreprises. Ouvrir une agence en France, cela ne représente pour elle qu'un segment bien particulier destiné à aller recruter au niveau de la diaspora les cadres que les entreprises ont des difficultés à trouver localement.