Diplomatie : le général Didier Brousse, nouveau patron de la Direction de la coopération de sécurité et de défense

Mardi 20 Septembre 2016 - 21:00

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Par décret du Premier ministre Manuel Valls, et du ministre des Affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault, en date du 20 juillet 2016, le général de corps d’armée Didier Brousse a été nommé à la tête de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) du Quai d’Orsay.

Il remplace l’amiral Marin Gillier. Le général de corps d’armée Didier Brousse est appelé à poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs, et à tracer sa propre voie dans un contexte international dominé par la lutte contre le terrorisme.

Né en 1960, année de l’indépendance des Etats d’Afrique Francophone, l’apport du général Didier Brousse sera apprécié, compte tenu de ses fonctions précédentes, notamment lors des attentats qui ont touché la France, grâce à ses riches expériences, par exemple à la tête du 8e RPIM, à la brigade des forces spéciales Terre et au sein du cabinet du ministre de la Défense. Ses nouvelles responsabilités lui offrent une opportunité unique  d'agir en amont du continuum de crise extérieur-intérieur.

Homme d’action, formé dans le moule des parachutistes, Didier Brousse a une bonne connaissance de l’Océan indien, des Dom Tom et l’Afrique, où il a longtemps pratiqué « l’immersion totale […], la seule façon de bien prendre en compte toutes les données culturelles des régions dans lesquelles on se trouve ».

Dans le cadre du projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et en vue d’améliorer l’efficacité et les garanties de la procédure pénale, le général Didier Brousse a été auditionné en mars 2016 par le Sénat.

Lui qui voulait tendre « vers des choses grandioses » en empruntant « des chemins étroits », Didier Brousse doit désormais générer des projets de coopération structurelle avec les Etats étrangers dans les domaines de la défense et de la sécurité, intérieure et civile, dans la composante incontournable de l’action diplomatique et le rayonnement de la France dans le monde, qu’est la DCSD, en conformité avec les grandes évolutions géopolitiques du monde contemporain. Il s’agit pour l’essentiel, du pilotage stratégique et la gestion des actions de formation et de conseil.

En Afrique, les actions de la DCSD relèvent de partenariats, a priori sur des projets privilégiant une approche régionale ou sous-régionale, au travers des écoles et de centres de formation, dans le domaine du maintien de la paix, du renforcement de l’Etat de droit et de la sécurité intérieure. Une coopération  désormais ouverte aux pays anglophones et lusophones.

En février 2015, la DCSD a initié un grand projet, appui à la coopération transfrontalière au Sahel qui vise à mettre en place une stratégie de gestion intégrée des espaces frontaliers entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, grâce à des instruments coordonnés dans les domaines de la sécurité et de l’aide au développement.

Ce genre d’initiatives pourrait se multiplier au vu de la situation fragile des pays africains, aux frontières poreuses, la lutte contre tous les trafics illégaux, la déstabilisation islamiste, quand elle n’est pas du fait des Africains eux-mêmes, parfois du même pays.

 

Noël Ndong

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