Disparition : organisation des funérailles de Victorine Ndjoli Elonga le 11 mars

Lundi 9 Mars 2015 - 17:15

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Décédée le 27 février à Kinshasa, la première femme conductrice de la RDC sera inhumée le 12 mars à Benseke Futi Nouvelle cité à la suite de la veillée mortuaire qu’abritera le lieu funéraire situé au croisement des avenues de la libération, ex-24 Novembre, et Kalembelembe à Lingwala.

Victorine Ndjoli Elonga au volant Jusqu’ici, la dépouille mortelle de feue Victorine Ndjoli, plus connue sous le surnom affectueux Ma Vicky, repose à la morgue de la Clinique Ngaliema. Le 11 mars à 13h30 est prévu la levée de corps de la morgue vers la salle Assanef où se tiendront les funérailles. Selon le programme familial, l’exposition de la dépouille mortelle devrait intervenir à partir de 14h10, à savoir que le recueillement sera possible un quart d’heure plus tard, le temps nécessaire à une mise en place convenable. La messe prévue à 20h00 marquera le début de la veillée mortuaire. Il s’ensuivra une méditation du rosaire. Et la prestation de Paul Balenza programmée entre 21h15 et minuit viendra aussi à juste titre compléter le tableau rappelant que la disparue fut une fervente catholique. Ce premier service spirituel sera clos par un programme d’une heure alternant prédication, exhortation et prières.

Jeudi à la première heure ce sera au tour de l’actuel doyen de la musique congolaise, le « Vieux » Jeannot Bombenga, de prendre le relais. Il devrait assurer l’animation de la veillée jusqu’à l’aube. Place ensuite à la musique folklorique qui devrait intervenir dès 4 heures et à son tour céder le baffle à un intermède musical consacré aux chants chrétiens censés préparer l’assistance à un office spirituel. Prédication, exhortation et prières seront une fois de plus au rendez-vous. Cette partie du programme va précéder le dépôt des gerbes de fleurs suivi des témoignages et du dernier hommage à la regrettée Ma Vicky.

À 10h30, le cortège funèbre devrait s’ébranler de la salle Assanef vers la Cathédrale Notre-Dame du Congo située quelques mètres plus loin. Tout de suite après l’office religieux d’une heure, une messe de requiem et un second rosaire, la défunte sera conduite à sa dernière demeure à Benseke Futi, Nouvelle cité. Le départ de l’église pour le cimetière est programmé à midi. Un bain de consolation interviendra au retour de Benseke à la place Assanef à 15heures.

Première conductrice de RDC

Morte à quelques jours de son quatre-vingt-troisième anniversaire, Victorine Ndjoli Elonga qui naquit en mars 1933 a le mérite d’être reconnue comme la première conductrice de la RDC. Lors d’un entretien accordé aux Dépêches de Brazzaville le 6 mars 2010, elle affirmait avoir pris le volant à sa vingtième année. Ce, suite à l’obtention de son permis de conduire le 25 janvier 1955 à Kinshasa. Le numéro 19863 lui avait été attribué par le directeur de l’École centrale des chauffeurs de l’époque. La disparue se targuait du fait d’avoir obtenu son diplôme avec la mention grande distinction vu qu’elle avait passé avec succès toutes les épreuves. Les règles du Code de la route, les principes généraux de la mécanique automobile et les exercices pratiques de roulage n’avaient pas de secret, ce fut, dirait-on, un jeu d’enfant.

Du reste, Les Dépêches de Brazzaville se souviennent de l’affirmation de Ma Vicky soutenant que les femmes auraient une conduite quasi irréprochable. Avec un sous entendu qu’elles se montreraient plus prudentes que leurs homologues masculins  : « Je démens l’adage communément répandu qui prétend qu’une femme au volant, c’est la catastrophe. Moi je dirais plutôt qu’une femme au volant, c’est toujours quelque chose de bien, la sécurité est garantie. J’en suis l’exemple vivant. Depuis la première fois où j’ai conduit jusqu’à ce jour, je n’ai jamais connu d’accidents ».

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Victorine Ndjoli Elonga au volant