Dolisie: la Maison école à la recherche de financement

L’école des jeunes filles-mères « Maman Antoinette Sassou N’Guesso », qui n’a jamais fonctionné, a besoin d’être réhabilitée, afin que les activités démarrent.

« Le projet est resté longtemps à l’abandon par manque de financement. Dernièrement, un fils du pays s’est porté garant de réhabiliter le site, mais il a été découragé à cause du vol de matériel de construction. Pour l’heure, si une personne de bonne volonté accepte de nous accompagner dans ce sens, les activités pourront immédiatement démarrer. Les donateurs sont les bienvenus », a lancé Rosalie Biangana.

« Lorsque nous aurons réhabilité le site, le plus facile se fera rapidement. L’école aura besoin, non seulement des jeunes filles, mais aussi des jeunes garçons sans emplois pour qu’ils apprennent un métier et devenir de bons citoyens demain », a-t-elle ajouté.

La FCA a pu acquérir le site grâce à son partenariat avec le ministère de l'Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l'Emploi. Malheureusement, les bâtiments avaient été saccagés après le départ des Congolais en provenance du Gabon qui y avaient trouvé refuge.

Chaque année, la fondation organise l’opération de salubrité pour rendre propre l’endroit. Récemment, elle a effectué les travaux de désherbage, de reconstruction du mur de clôture et du portail du site longtemps envahi par de mauvaises herbes.

Cette action, a dit la secrétaire adjointe de la FCA, s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation de l’école qui devrait recevoir les jeunes filles-mères déscolarisées de la contrée pour leur réinsertion socioprofessionnelle.

S’agissant des critères de sélection des apprenantes, Rosalie Biangana a fait savoir que la formation concerne les jeunes qui n’ont pas eu la chance de poursuivre leurs études. La cible, ce sont les plus démunies répertoriées par les directions des affaires sociales de chaque département du pays. Elle estime que « l’ouverture de la Maison école de Dolisie permettra de combattre l’oisiveté de la jeunesse ».

En dehors de la Maison école de Dolisie, la FCA souhaite relancer aussi celle d’Owando, dans le département de la Cuvette. A Brazzaville, la formation des jeunes filles-mères déscolarisées a déjà été relancée. La fondation a pu inscrire une dizaine de jeunes filles-mères déscolarisées au centre de formation en coupe-couture situé dans l’enceinte de la paroisse évangélique de Bacongo, dans le deuxième arrondissement.

« C’est un projet conçu au bénéfice des jeunes filles-mères défavorisées qui ont interrompu leur scolarité à la suite d’une grossesse indésirée. Il s’agit de leur donner une seconde chance d’apprendre un métier pour se prendre en charge, s’autonomiser et éventuellement aider leur famille », a précisé la secrétaire générale adjointe de la FCA.