Drépanocytose : plus de 500 000 Congolais portent les gènes de la maladie

Jeudi 12 Janvier 2023 - 15:00

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Maladie génétique, la drépanocytose est bien répandue au Congo. Le 11 janvier à Kintélé, à l’ouverture du séminaire de recyclage des médecins des districts sanitaires sur la maladie, le Pr Alexis Elira Dokekias, directeur du Centre national de reférence de drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso, a fait savoir que plus de 500 000 personnes souffrent de la drépanocytose au Congo.

Ouvrant les travaux, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a fait savoir qu’environ 3 000 000 personnes portent les gènes de la drépanocytose à travers le monde. Au Congo, selon le Pr Alexis Elira Dokekias, la maladie touche plus de 500 000 personnes, dans les formes totale et partielle.

« Deux enfants congolais sur cent naissent avec la forme totale de la maladie, et vingt-cinq enfants sur cent naissent avec la forme partielle. Au plan national, environ 500 000 personnes portent les gènes de la drépanocytose, dont 50 000 développent la forme totale de la maladie », a-t-il souligné.

En termes de suivi et de traitement des patients, si à Brazzaville la situation s’est nettement améliorée grâce à l’ouverture du Centre national de référence de la drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso, dans le reste des départements, par contre, des efforts considérables restent à fournir pour la prise en charge des malades afin d’améliorer leur espérance de vie.

Pour tenir ce pari, le Pr Alexis Elira Dokekias estime qu’il est important de décentraliser la prise en charge des malades en renforçant les capacités techniques et professionnelles des districts sanitaires installés à travers le pays. C’est à ce titre que cet atelier a été organisé.

« Nous avions tenu cet atelier, il y a cinq ans, mais dans le suivi nous relevons toujours des faiblesses concernant la prise en charge des malades au niveau des districts sanitaires. Nous devons renforcer l’intervention en vue d’améliorer l’espérance de vie des patients. Grâce à notre suivi régulier, deux patientes drépanocytaires totales ont atteint aujourd’hui chacune 78 et 80 ans. L’une d’elle a eu sept enfants », a renchéri le Pr Elira Dokekias.

Pour combattre cette maladie génétique, le directeur du Centre national de référence de la drépanocytose exhorte les Congolais à se faire dépister avant de se marier ou de faire des enfants.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Une vue du Centre national de référence de drépanocytose Antoinette-Sassou-N'Guesso/ Adiac

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