Droits de l’homme : Brazzaville et Kinshasa dans la même directionJeudi 29 Août 2019 - 18:45 Les présidents des Commissions nationales des droits de l’homme (CNDH) des deux Congo ont défini un cadre de travail bilatéral dans la défense et la promotion desdits droits. « Nous avons échangé sur ce qu’il faut faire ensemble en matière des droits de l’homme de sorte que nos deux pays tirent profit de l’expérience de l’un et de l’autre dans le cadre de la collaboration inter-institutionnelle », a indiqué le président de la Commission nationale des droits de l'homme de la République démocratique du Congo (RDC), Mwamba Mushikondé Mwamus, au sortir de l’audience avec son homologue du Congo-Brazzaville, Valère Gabriel Eteka-Yemet. Cette rencontre, soulignons-le, cadre avec le mémorandum d’entente de l’Union africaine qui appelle les pays membres à collaborer de façon permanente pour la promotion et de la défense des droits l’homme. Dans le concert des nations, en matière des droits de l’homme, les deux Congo n’ont pas le même statut. La RDC est dans la catégorie A tandis le Congo-Brazzaville a le statut B. À la Commission des droits de l’homme des Nations unies, les pays classés en catégorie A ont le droit de voter et d’émettre les avis. Ils participent donc activement à la prise de décision. Par contre, ceux de la catégorie B ne sont que des observateurs. Dans ce sens, Brazzaville peut tirer profit de l’expérience de Kinshasa pour se hisser au niveau tant souhaité. C’est effectivement l’objectif que s’est fixé la CNDH. « Nous avons intérêt à tout mettre en œuvre pour réaliser les principes de Paris pour que notre pays accède au statut A », a déclaré Valère Gabriel Eteka-Yemet. A dire vrai, c’est le respect strict des principes de Paris qui ouvre la voie d’accès à la catégorie A. Ces principes définissent les caractéristiques fondamentales nécessaires pour contribuer à l’indépendance d’une commission des droits de l’homme, notamment vis-à-vis du pouvoir exécutif avec une composition pluraliste et représentative. Ainsi, suivant ces principes, les commissions doivent fournir au gouvernement des rapports et recommandations sur les questions des droits de l’homme y compris leurs violations. Il faut, par ailleurs, harmoniser les lois et les pratiques nationales avec les normes internationales, contribuer aux programmes d’éducation aux droits de l’homme. Le Congo fait feu de tout bois pour remplir tous ces critères. Dans le cadre de la promotion et la défense des droits de l’homme, un séminaire se tient à Brazzaville depuis le 26 août. Cette rencontre est animée par des experts de l’Union africaine et des autres structures internationales en la matière. S’agissant de la collaboration entre les deux Etats, les échanges vont se renforcer pour sensibiliser les gouvernants et les populations qui parfois violent les droits de l’homme par ignorance de sorte à inverser la tendance au nom de l’Etat de droit. Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Les dirigeants des CNDH des deux Congo lors de l'entrevue Notification:Non |