Droits de l'homme et démocratie : la Fécodho se prononce sur certaines situations de l'heureMardi 2 Décembre 2014 - 16:15 Dans une déclaration publiée le 2 décembre à Brazzaville, la Fédération congolaise des Droits de l'homme (Fécodho), dirigée par Céphas Germain Ewangui, réagit sur un certain nombre de points qui retiennent l'actualité tels que les déclarations du président français, François Hollande, tenus à Paris et au sommet de la Francophonie à Dakar.
Pour la Fécodho, la Charte des Nations unies précise de manière non équivoque, l’obligation de respecter les principes de souveraineté des nations et de non-ingérence dans les affaires intérieures des États. La Fécodho précise qu'un chef d’État, quel qu'il soit, est tenu de respecter les clauses adoptées par des institutions supranationales comme l’Onu, l’UA, l’OIF, etc. Surtout quand il s'agit des questions de souveraineté, de droit à l’auto-détermination ou d’intégrité territoriale. Parmi les points dévéloppés par ces acteurs de la socité civile : la situation au Burkina Faso, le débat sur la constitution et l'épineuse question des libertés publiques et fondamentales. La Fécodho salue les dernières déclarations des autorités de la transition au Burkina-Faso sur l’ouverture judiciaire du dossier concernant l’assassinat crapuleux du président Thomas Sankara et l'éventuelle demande d’extradition de l’ancien président Blaise Compaoré qui doit répondre de ce crime commis le 15 octobre 1987. À propos du débat sur la Constitution qui divise la classe politique congolaise, la Fécodho suggère une relecture du texte en vue d'un réel rééquilibrage des pouvoirs. L'Ong interpelle la classe politique congolaise à faire preuve de culture démocratique qui exige le respect de la différence. Elle rappelle en outre que "démocratie n’est nullement un assortiment des vérités révélées et immuables, mais, plutôt un ensemble de règles qui permettent de résoudre les conflits, soit par compromis, soit par consensus ou par tout autre accord que les parties prenantes tiennent pour légitime ; donc conforme aux principes généraux de la démocratie." À propos des incidents au domicile de Clément Mierassa... La Fécodho, qui s'est dite préoccupée, dénonce les faits survenus au domicile de Clément Miérassa où la police a procédé à des arrestations et détentions illégales. Ceci, en soulignant que la garantie des libertés n’est pas négociable. En conséquence, à l’orée de la célébration, le 10 décembre prochain, du 66e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, elle invite l’État congolais à plus d’efforts afin de se mettre à la hauteur de ses engagements internationaux. Guillaume Ondzé Légendes et crédits photo :Le présidium : au milieu le président de la FECODHO Céphas Germain Ewangui |