Droits de l’homme : la FBCP inquiète de la persistance des cachots clandestinsLundi 12 Août 2019 - 18:24 L'ONG de défense des droits de l’homme s’attend à voir la promesse faite par le chef de l’Etat être traduite en acte, dans le respect de la Constitution et d’autres textes juridiques nationaux et internationaux. La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) s’est dite préoccupée par la réhabilitation des cachots clandestins en RDC. « Nous avons constaté que les services de sécurité tels que la Demiap, l’ANR et la Police nationale congolaise commencent à pratiquer les anciennes méthodes que nous avions tous déplorées hier pendant le règne de Kabila », a noté cette organisation, dans son communiqué du 12 août. Cette ONG demande, par ailleurs, aux autorités congolaises, responsables des services de sécurité tant civils que militaires de respecter la promesse ferme faite par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, sur la fermeture de tous les cachots clandestins sur toute l’étendue du territoire congolais pendant son mandat. Plus d’un mois de détention dans les services de sécurité La FBCP a révélé vingt-trois personnes dont un policier, un gardien et huit autres personnes, etc. arrêtées depuis le 5 juin 2019 dans l’ex-province du Katanga dans le dossier de l’uranium et transférées à Kinshasa le 14 juin 2019, ont été détenues dans les installations de l’ANR situées en face de la Primature y sont restées pendant cinquante-trois jours. « Ils ne sont transférés en prison qu’en date du 5 août 2019 avec dix autres personnes », a-t-elle signifié. Cette association souligne qu’à l’heure actuelle, treize personnes ou plus seraient encore détenues à l’ANR pour ce dossier ayant trait à l’uranium. Il s’agit, selon la FBCP, notamment des sieurs Jerry Kanonge Tambwe, Daniel kabila Mutombo, Athanase Ndjibu Sangwa, Justin Lumwanga et quatre autres personnes. « Tous ont été présentés à la chambre de conseil le jeudi 8 août 2019 pour la confirmation de leur détention préventive à la prison centrale de Makala », a fait savoir l'association, qui dit attendre des magistrats qui détiennent leurs dossiers de les traiter avec beaucoup de sérieux possibles et neutralité. L’ONG note que, dans le passé, il y avait beaucoup de cas pareils qui, à la fin, n’avaient servi que pour la consommation médiatique en vue de distraire l’opinion publique et internationale. La FBCP cite, dans ces cas, le dossier des six cents mercenaires américains de l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, dont il y a un seul américain présenté au public. La FBCP met également dans ce compte le dossier de l’évasion des prisonniers de la prison centrale de Makala du 17 mai 2017. « Nous savons que les services de sécurité doivent continuer à travailler et aussi à arrêter les suspects mais ils doivent respecter l’article 18 de la Constitution congolaise du 18 février 2006 », a souligné. La FBCP, qui rappelle que la seule personne qui va répondre demain devant le peuple, c’est le président de la République, appelle la coalition Cach, « qui vient de faire le mariage des biens communs avec le Front commun pour le Congo, surtout à l’UDPS qui prône l’État de droit par son slogan ‘’le peuple d’abord’’ », à ouvrir les yeux, étant donné que plusieurs postes ministériels stratégiques sont confiés au FCC tels que Justice, Défense, Finances, Portefeuille. Demandant au président de la République, en tant que garant de la nation, de s’impliquer personnellement pour que l’ancien système des arrestations et détentions arbitraires, enlèvements et emprisonnements illégaux, etc., qui étaient utilisés par l’ancien régime, ne reviennent plus. L'ONG a dit attendre du gouvernement Ilunkamba de respecter la Constitution et d’autres instruments juridiques nationaux et internationaux que la RDC a signés et ratifiés. Elle appelle la société civile à se battre pour que la dictature ne s’installe plus en RDC. Et la communauté internationale est exhortée à veiller à ce que la RDC respecte ses engagements en tant qu’État de droit. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole, lors d'une conférence de presse à Kinshasa/Adiac Notification:Non |