Droits humains : le Congo prend des dispositions contre la traite des personnes

Vendredi 1 Mars 2019 - 15:00

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Le pays a durci son arsenal de lutte contre le phénomène à travers un projet de loi approuvé en Conseil des ministres qui définit, entre autres, les éléments constitutifs de l’infraction tout en garantissant la protection des victimes et la traque des trafiquants.

« Le Congo agit depuis toujours avec fermeté et agira de la même constante manière à l’avenir, afin d’assurer le respect de ses lois internes ainsi que l’application scrupuleuse, sur son territoire, des engagements internationaux auxquels il a librement souscrit et ce, afin d’aider la communauté internationale à lutter contre ces phénomènes dégradants pour la conscience universelle », a fait savoir le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, en Conseil de ministres, le 27 février dernier.

Pour renforcer l’arsenal de lutte contre la traite des personnes, le texte de loi présenté par le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones définit les incriminations et les sanctions contre ce phénomène. Il prévoit, par ailleurs, des dispositions relatives à la prévention, l’identification, la protection et l’assistance aux victimes et témoins de ce fléau, considéré comme l’esclavage des temps modernes.

Aussi, des axes de coopération entre Etats sont identifiés au niveau des services de justice, de police et d’immigration. Des dispositions spéciales concernant les perquisitions et le classement sans suite sont également prévues. « La traite des personnes, en particulier celle des femmes et des enfants, est devenue un enjeu important, au regard de la gravité des crimes transnationaux et nationaux qu’elle génère », a indiqué le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Ange Aimé Wilfried Bininga.

L’organisation de la traite des personnes constitue une des activités économiques les plus lucratives et les plus importantes aux côtés des trafics d’armes et de drogue. La démarche adoptée par le Congo, à travers ce projet de loi permettra, d’adapter le droit interne du pays aux exigences internationales en la matière.

Récemment, l’Afrique a été secouée et le monde scandalisé par la mise en vente, en Libye, de certains fils du continent venus des pays du sud du Sahara. Il est bien clair que le Congo est déterminé à renforcer son arsenal juridique contre la traite des personnes pour que ce genre d’actes n’ait pas droit de cité sur son territoire.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les membres du gouvernement en Conseil de ministres

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