Droits humains : le genre exposé à toutes formes de violences

Lundi 14 Décembre 2020 - 17:15

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Les vendeuses dans les marchés et les élèves des différents établissements scolaires de Brazzaville ont été sensibilisées, du 25 novembre au 10 décembre, aux violences faites à l'égard des femmes par l’Association congolaise pour l’assistance sociale (ACAS) que dirige Yoan Ibiliki.

La campagne de sensibilisation s’inscrivait dans le cadre des seize jours d’activisme contre des violences basées sur le genre organisés sur le thème « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez », a indiqué le président de l'ACAS dans un entretien accordé le 11 décembre au journal « Les Dépêches de Brazzaville ».

A travers les canaux d’information via des émissions télévisées, les spots publicitaires, les affiches et banderoles dans les lieux publics, les femmes ont été sensibilisées sur le thème choisi. Il y a eu également la sensibilisation de proximité  sur l’importance du thème, l’utilisation de la couleur orange par les Nations unies, symbole de la lutte contre les violences faite aux femmes ainsi que sur les formes de violence, entre autres, les violences physiques, psychologiques, conjugales et sexuelles, a-t-il indiqué.

Par ailleurs, les femmes ont été informées des dispositions prises par le Congo en matière de lutte contre les violences à l’égard du genre,  du numéro vert 1444 du ministère de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la femme au développement en cas d’agression. Ce numéro est disponible à tout moment pour permettre aux victimes de signaler chaque fois les actes de violences. 

Avec les élèves, l'échange a été axé sur les slogans, notamment « orangeons nos quartiers pour une prise de conscience collective, stop aux violences faites aux femmes, le corps de la femme est sacré, arrêtons avec le comportement déviants à l’école, levons- nous pour un seul objectif...»  A cet effet, l’invite a été faite aux victimes de se rendre dans les services de santé les plus proches dans quarante-huit heures en cas d’agression pour une prise en charge effective.

Pour la représentante du bureau de l’Unesco au Congo, Marega Fatoumata,  la violence à l’égard des femmes constitue un obstacle à l’éducation des filles et à leur autonomisation. A cet effet, elle a lancé un appel aux femmes et filles de se lever pour combattre toutes formes de violences basées sur le genre afin de leur permettre de participer pleinement au développement social, économique et politique du pays. L’éducation des filles, a-t-il souligné, est le point précurseur des changements durables.

La question de violence à l’égard des femmes et des filles a suscité également la réaction du président de la Commission nationale des droits de l’homme, Valère Eteka Yemet, qui a précisé que la violence constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure l'une des moins signalées en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l'entourent, ajoutant qu’il est nécessaire d’aider les victimes à dénoncer.

Soulignons que les rencontres ont été rendues possibles grâce à l’appui financier de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, et d’autres partenaires notamment le Fonds des Nations unies pour la population ainsi que le ministère de la Santé et de la Population, de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement.

 

Lydie Gisèle Oko

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