Ecole normale supérieure : l’AFD renforce les capacités de la formation initiale des enseignants

Lundi 3 Juin 2024 - 19:45

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Une délégation de l’Agence française de développement (AFD), conduite par l’ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi, accompagnée de la directrice de cabinet par intérim de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique (MESRSIT), Valérie Léocadie Brigitte Bonana née Nkoua, a effectué, le 3 juin, une visite de terrain à l’Université Marien-Ngouabi, plus précisément à l’Ecole normale supérieure (ENS) et au chantier en construction du Centre multiservices de valorisation des bioressources (CMVB).

La visite s’inscrivait dans le cadre du contrat de désendettement et développement (C2D) que le gouvernement du Congo a signé avec l’AFD en date du 8 juillet 2020. Une convention de financement au profit du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique pour la mise en œuvre du projet d’appui à la modernisation de l’enseignement supérieur et dont l’assistance technique est assurée par Expertise France.

Elle a débuté par l’ENS et a porté essentiellement sur deux des quatre laboratoires qui ont été rénovés et équipés. Il s’agit du laboratoire de chimie et de celui de sciences de la vie et de la terre. La visite s’est poursuivie sur le site où sont réalisés les travaux de construction du CMVB.

« Nous sommes dans un moment assez fondateur, en lien avec le ministère de l’Enseignement supérieur. Pourquoi nous sommes là, parce qu’il y a un constat très universel que l’Enseignement supérieur ne débouche sur rien. Et ça, dans ce projet qui nous a été proposé par le ministère de l’Enseignement supérieur et que nous avons, donc, accompagné en tant que partenaires, comportait deux éléments : le premier, c’est la qualité de l’enseignement, notamment la qualité d’un enseignement pratique, lorsqu’on travaille sur des sciences vivantes, la physique, la chimie, la biologie », a déclaré, à l’issue de la visite, l’ambassadrice Claire Bodonyi, soulignant que la biologie est extrêmement importante pour un pays comme le Congo qui a une richesse organique que l’on connaît. « Si on ne reste que dans la théorie et la pratique, on n'arrive pas au bout de la connaissance nécessaire », a-t-elle confié.

Le site de construction du CMVB a sanctionné la visite. Le directeur régional Afrique centrale de l’AFD, François Jacquier-Pélissier, a fait le point sur l’état d’avancement des travaux. « On peut dire qu’il n’y a pas de soucis, au contraire les travaux ont commencé dans le bon timing, compte tenu de la saison de pluie. Voyez, on fait tout, le bâtiment va pouvoir sortir de terre pendant la saison sèche qui permettra de mettre tout à sec pour poursuivre avec un objectif de livraison d’ici à treize mois, fin du premier trimestre 2025. Les travaux ont commencé en février dernier », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que ce bâtiment est assez exemplaire pour la région, financé sur ressources C2D avec l’appui de l’AFD dans sa mise en œuvre. Il est exemplaire, parce que ce sera un bâtiment inédit dans la région aux standards internationaux et le sera également, dans la mesure où il répondra à des attentes des universitaires, d’un côté pour les recherches, mais également du secteur privé pour des débouchés économiques, parce que l’objectif final de ce projet est qu’il perdure, trouve son modèle économique par le service qu’il pourra apporter au secteur privé.

Pour sa part, le directeur général de l’ENS, le Pr Bernard M’passi Mabiala, a souligné que c’est un centre de recherche innovant qui va recycler, valoriser les ressources, principalement végétales, les déchets…. Donc, c’est une première, il s’agit d’un centre implanté au niveau de l’université qui va intéresser le monde de l’innovation, de la recherche et de l’enseignement supérieur. 

Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

Une vue des équipements rénovés/Adiac

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