Ecologie : la préservation de la tourbière de Ngamakala inscrite aux débats de la COP 29

Jeudi 4 Juillet 2024 - 16:23

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Une délégation du ministère de l’Ecologie et Ressources naturelles de la République azerbaïdjanaise s’est rendue, le 2 juillet, à Lifoula à la tourbière de Ngamakala, sous la conduite de la ministre Arlette Soudan-Nonault, de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, pour envisager sa conservation à la faveur de la COP 29.

La tourbière de Ngamakala à Lifoula, à environ 35 kilomètres de Brazzaville, est menacée par les activités humaines. Un réel danger pour le Congo et le reste du monde. Le taux de carbone stocké dans cette tourbière vieille de plus de 24 000 ans va grandement contribuer à la séquestration des gaz à effet de serre.

Selon les données techniques fournies par un groupe d’experts doctorants en écologie végétale au Laboratoire de télédétection et d’écologie forestière de l’Université Marien-Ngouabi, la tourbière de Ngamakala, vaste de trente hectares, a subi depuis cinquante ans déjà une perte de huit hectares à cause des activités humaines.  

Les écologistes Alfred Eloali, Grâce Mercia Bobangui et Divine Atipo, dont les travaux de recherche sont dirigés par le Pr Suspense Averti Ifo, ont affirmé unanimement que « C’est une tourbière acide dont le PH est de 4,26 et  la profondeur de la tourbe est de 1,26 mètre. Le site est menacé aussi par l’ensablement ».

Les tourbières en général et celle de Ngamakala en particulier facilitent l'amélioration de la qualité de l'eau, agissant comme un filtre naturel géant, et sont donc essentielles à la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable, notamment ceux liés à l'action climatique et à la biodiversité.

« Cet écosystème est rare et ancien. Nous constatons qu’il faut prendre les mesures pour sécuriser cette tourbière pour le bien de l’humanité. Il faudrait parvenir à une régulation balancée pour que l’intervention des activités humaines soit maîtrisée. Il est bien pour ma délégation de visiter ce site car nous allons en parler lors des tables rondes à la COP 29 pour chercher des voies de solutions. Cet endroit joue un rôle important non seulement pour le Congo mais pour le reste de la planète », a indiqué Mukthar Babayev, ministre azerbaïdjanais de l’Ecologie et Ressources naturelles.   

Rappelons que les tourbières du Bassin du Congo offrent une multitude d’opportunités professionnelles, notamment dans l’industrie pharmaceutique, l’industrie de la parfumerie, le secteur alimentaire, l’écotourisme, la conservation de la biodiversité et à d’autres disciplines qui favorisent une meilleure compréhension du bassin du Congo.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Les délégations de l'Azerbaidjan et du Congo sur le site de la tourbière de Ngamakala/Adiac

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