Économie congolaise : le FMI appelle à l’ajustement du budgetLundi 8 Septembre 2014 - 19:30 Dans son rapport publié récemment sur les performances économiques du Congo, le Fonds monétaire internationale (FMI), invite la République du Congo à mieux contrôler les dépenses publiques. Ceci, afin de faire face à la réduction des revenus pétroliers dans les prochaines années. « Les estimations des réserves prouvées de pétrole suggèrent que les revenus du pétrole vont diminuer de manière décisive dans 15 ans. Le très important déficit budgétaire non pétrolier actuel aura un impact majeur sur les agrégats budgétaires », indique le rapport. En effet, malgré la forte croissance économique enregistrée ces dernières années, le taux de pauvreté et de chômage reste élevé. Le climat des affaires, encore médiocre, explique la faible participation du secteur privé au PIB (5%). Afin de réduire le déficit du secteur non pétrolier, les experts du FMI ont proposé une rationalisation des dépenses publiques puis l’augmentation des recettes non pétrolières de manière équitable. Ainsi, l’État pourra atténuer l’effet négatif de la consolidation budgétaire sur les inégalités et la pauvreté dans le pays. Concernant les politiques macro-économiques, l’institution financière suggère qu'ils devraient se concentrer sur la satisfaction des besoins sociaux et du développement de l'économie tout en atténuant les risques. « Les perspectives à moyen terme pour la croissance non pétrolière et la réduction de la pauvreté reposent sur les progrès afin de faire face aux faiblesses structurelles profondément enracinées et à l'ajustement budgétaire. Les risques pour les perspectives sont liés à la volatilité des prix du pétrole et à l'instabilité politique. La croissance des dépenses publiques doit être arrêtée et le budget 2014 ne doit pas être dépassé», souligne ce document. Il faut, ici, noter que les efforts continus du Congo pour faire face à la capacité d'absorption ont besoin d'être intensifiés afin de maximiser les avantages des investissements publics. C'est ce que recommande cette institution monétaire. L’approvisionnement de l'offre du secteur privé aux dépenses d'infrastructures publiques devrait également être maximisé grâce à la mise en œuvre de réformes visant à améliorer le climat des affaires, à soutenir l'investissement privé et à développer le secteur financier. Le projet-pilote de transferts monétaires devrait de même être bien ciblé et contrôlé afin de réduire la pauvreté. Car, le respect des exigences de mise en commun des réserves assurera le bon fonctionnement de la Banque des États de l'Afrique Centrale. Lopelle Mboussa Gassia |