Education de base : Jean-Claude Katende appelle à un « Enseignement gratuit et de qualité »Samedi 31 Août 2019 - 17:37 Selon le juriste et acteur social, pour réussir la gratuite et la qualité de l’éducation primaire, il est clair que le président de la République doit exiger des acteurs une feuille de route claire qui définit les étapes à réaliser pour atteindre cet objectif, en mettant au centre des préoccupations non seulement l’enfant mais aussi l'enseignant. En saluant la décision sur la gratuité de l’enseignement de base, le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), Jean-Claude Katende, pense que l’honneur va au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui vient ainsi « d’activer l’article 43 de la Constitution qui garantit une éducation obligatoire et gratuite, dans les écoles publiques, à tout enfant qui a l’âge d'aller à l’école primaire ». Pour cet activiste des droits de l’homme, le président de la République vient ainsi de libérer les parents d’un lourd fardeau qu’ils ont porté depuis plusieurs années. « La gratuite de l'éducation primaire est ainsi acquise grâce à la détermination d'un homme, le président Félix Tshisekedi. Il faut travailler maintenant pour la qualité de l’éducation », a-t-il soutenu dans sa page d'opinions libres du 30 août. De l’avis de Jean-Claude Katende, en effet, ceci exige plusieurs choses dont l’évaluation des enseignants qui ont donné des cours aux enfants depuis des années. La question à laquelle il faudra répondre, dans ce sens, est celle de savoir si ces enseignants ont le niveau exigé par une éducation de qualité. De l’avis de ce juriste et activiste des droits de l’homme, cette évaluation va conduire à la disqualification des uns et au maintien des autres. Ainsi donc, a-t-il pensé, le recrutement des enseignants selon des règles de sélection compétitive va s'imposer, sans oublier la mise à niveau de tous les enseignants par des formations régulières. Mais aussi, a-t-il continué, il serait important que les conditions socioprofessionnelles des enseignants soient significativement améliorées (meilleurs salaires payés régulièrement). Pour Jean-Claude Katende, les effectifs dans les classes doivent également être maintenus au niveau des standards de l’Unicef pour permettre à l’enseignant de suivre chaque élève. Dans les villages, a-t-il conseillé, le niveau de formation des enseignants doit faire l’objet de contrôle régulier parce qu’il y a beaucoup de détenteurs de diplôme d’État, sans niveau suffisant et sans compétence, qui y enseignent. Enfin, les inspecteurs des écoles primaires doivent aussi faire l’objet de suivi et de contrôle parce qu' il y a parmi eux beaucoup de corrompus qui ne font pas correctement leur travail et ils impactent négativement sur le niveau de l’éducation. De l’avis du président de l’Asadho, pour réussir la gratuite et la qualité de l’éducation primaire, il est clair que le président de la République doit exiger des acteurs une feuille de route claire qui définit les étapes à réaliser pour assurer une éducation gratuite et de qualité. Une telle feuille de route, a-t-il pensé, doit mettre au centre des préoccupations non seulement l’enfant mais aussi l’enseignant pour éviter que cette gratuité devienne un cauchemar pour les élèves et les enseignants. Ce juriste a fait remarquer que l’éducation en général et l’éducation fondamentale en particulier était un secteur vital pour l’avenir des individus et de la nation. « Une nation dont la population n'est pas éduquée n’a pas de meilleur avenir ou n’a pas d’avenir du tout. C’est pour cette raison que les nations qui ont de grandes ambitions investissent dans l’éducation de leur peuple et dans la recherche. Le budget qu’un pays consacre à l’éducation et à la recherche est un indicateur de ce qu’il est et de ce qu’il veut devenir », a souligné Jean-Claude Katende, notant qu’on ne devrait donc pas blaguer avec l’éducation des individus. Il va de soi, a-t-il fait savoir, que les décisions que les dirigeants politiques prennent dans ce domaine et leur mise en œuvre appellent à un sens élevé de responsabilité de tous. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Me Jean-Claude Katende /Adiac Notification:Non |