Éducation : l’Unicef invite le gouvernement à améliorer les conditions d’apprentissage à l’écoleMercredi 20 Août 2014 - 17:08 Après le lancement de la campagne d’inscription des enfants à l’école, l’Unicef a organisé à son siège à Kinshasa, à deux semaines de la rentrée scolaire, un café de presse pour réfléchir sur les défis de l’éducation en RDC. Le café de presse organisé à l’intention des membres du Réseau des journalistes amis de l’enfant a été conjointement animé par la représentante adjointe de l’Unicef, Sylvie Fouet, la chargée du programme éducation à l’Unicef, Irina Dia, et le coordonateur de la cellule d’appui technique au ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Valère Munsya. Pour Sylvie Fouet, il est vrai que la RDC a fourni beaucoup d’efforts. D’énormes progrès dans l’éducation, fait-elle savoir, ont été réalisés. Trois enfants sur quatre rentrent à temps à l’école. Selon le rapport du système éducatif national, les indicateurs de couverture, d’accès et d’achèvement à l’école primaire sont encourageants. L’évolution de la proportion des enfants en dehors de l’école connaît une baisse régulière depuis 2007. Elle est passée de 38,5% en 2007 à 32,5% en 2010, à 28,9% en 2012. La couverture scolaire en RDC connaît une croissance positive à tous les niveaux de l’enseignement. L’accès à l’école est devenu quasi universel. Au primaire, le taux brut de scolarisation est passé de 90,4% en 2006-2007 à 110% en 2011-2012. Quoiqu'il y ait ces performances, Sylvie Fouet fait savoir que la qualité de l’enseignement pose encore problème. C’est pourquoi elle demande au gouvernement d’améliorer les conditions d’apprentissage à l’école et de s’atteler aussi sur la formation des enseignants. « Dans quelles conditions étudient les enfants ? Il faudrait que le gouvernement améliore la qualité de l’éducation et étudie des mécanismes de rétention des enfants à l’école parce que, renchérit-elle, il y a beaucoup d’enfants qui vont à l’école mais qui malheureusement ne terminent pas le cycle, a-t-elle dit. Sylvie Fouet reconnaît par ailleurs que les campagnes menées avaient pour objectif d’augmenter le taux d’inscription des enfants à l’école, actuellement cet objectif est atteint. « Nous travaillons sur la qualité de l’enseignement. Nous investissons dans la réhabilitation et la construction des écoles. Il y a beaucoup de défis, il faut prioriser », a-t-elle déclaré. De son coté, Irina Dia plaide pour l’éducation des enfants défavorisés tels que les orphelins, les filles désœuvrées. « Il faut récupérer les enfants qui sont en dehors du circuit scolaire. Il faut un travail de sensibilisation et de communication », a-t-elle recommandé. Abolir la contribution des parents La contribution de parents est un véritable obstacle à l’éducation des enfants. L’existence de ces frais remet même en cause l’effectivité de la gratuité de l’enseignement. Il faut alors l’abolir. À ce sujet, Valère Munsya, tout en reconnaissant que la contribution des parents est un vrai problème, souligne que sa suppression passe par des préalables. « Il faut d’abord multiplier par trois ou quatre le salaire des enseignants. or, il n’y a pas que les enseignants, il y a d’autres fonctionnaires qui réclament la même chose, il faut repenser la politique salariale », a-t-il martelé. Toutefois, Valère Munsya, révèle le gouvernement, tient à améliorer la qualité de l’enseignement. Ce qui justifie l’augmentation du budget alloué à l’éducation. Le gouvernement a initié le programme de mille écoles. Grâce à cela, cinq cents écoles sont déjà construites dans le pays. Aline Nzuzi Légendes et crédits photo :Des élèves dans une classe |