Egypte : la police dit avoir tué le cerveau de l’attentat contre le consulat italien du Caire

Déjà déclaré « un des plus dangereux terroristes » en Egypte et recherché pour cela, Ashraf Ali Ali Hassanein al-Gharabli a été abattu par la police au Caire à une date qui n’est pas précisée mais qui ne semble pas loin dans le temps. Dans le contexte des recherches frénétiques sur les causes du crash de l’Airbus de la société russe Metrojet le 31 octobre dernier, l’Egypte est sans doute très désireuse de montrer l’efficacité de ses services de sécurité. L’avion russe avait en effet décollé de Sharm el-Sheikh, la célèbre station balnéaire égyptienne.

Cette information est accueillie avec grand intérêt par de nombreuses capitales occidentales. Ashraf Ali Ali Hassanein al-Gharabli, passait pour être un cadre de l’organisation terroriste Etat Islamique au sein de sa branche égyptienne. Car l’homme a fait parler de lui à plusieurs occasions ces derniers temps et les services secrets l’avaient en ligne de mire. C’est lui qui aurait décapité le Croate Tomislav Salopek, kidnappé non loin du Caire en août dernier ; aurait exécuté un Américain travaillant pour le secteur pétrolier dans cette zone à la même période. Et c’est toujours lui qui aurait exécuté, sinon planifié, l’attentat contre le consulat italien du Caire en juillet.

Alors que des policiers qui l’avaient repéré s’approchaient pour l’arrêter, l’homme a ouvert le feu sur eux et a été tué dans la riposte. En attendant que la clarté totale se fasse sur les circonstances du crash de l’avion russe, l’hypothèse d’une bombe à bord est soutenue aussi bien à Londres qu’à Washington. Mais l’Egypte invite à attendre les résultats complets de l’enquête. D’autant qu’il n’est pas non plus certain si l’Etat islamique a commis l’acte, d’autres mouvements djihadistes pouvant bien l’avoir fait même sans son aval.