Election présidentielle : la biométrie sera expérimentée dans certains départements

Dimanche 27 Décembre 2015 - 14:00

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Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2016, le commissaire général du Comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national de Sibiti, Dominique Basseyila s’est réjoui, le 24 décembre à Brazzaville, de la prise en compte effective de certaines recommandations par le Conseil des ministres.

Cet organe de suivi s’est, sur la mise en œuvre des douze recommandations concernant la gouvernance électorale, focalisé sur une stratégie électorale garantissant une élection présidentielle apaisée, transparente et crédible en 2016. Il s’agit notamment de la loi électorale et l’institutionnalisation de la Conel ; le bulletin unique de vote ; l’application rigoureuse de la loi sur les partis politiques, enfin sur la participation des partis et groupements politiques, sans exclusive, à la mise en œuvre des recommandations sur la gouvernance électorale.

Sur ce dernier point, les listes électorales feront l’objet d’une révision sur la base des données du recensement administratif spécial de 2013. Dans le souci de réaliser une gouvernance électorale apaisée et consensuelle et d’aboutir à une élection présidentielle non conflictuelle, ce Comité ad hoc a invité les partis et groupements politiques à concevoir ensemble les outils de la gouvernance électorale. Il s’agit : des modalités de réalisation de la biométrie, du modèle du bulletin unique, de la réalisation des instruments de révision des listes électorales, de l’exigence de l’application de la loi sur les partis politiques, des conditions de la transparence électorale et, de la réalisation du découpage électoral.

La CENI remplace la Conel

En effet, le projet de loi électorale adopté en Conseil des ministres le 23 décembre dernier, transforme la Conel en une Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il s'agit d'un organe indépendant, jouissant d’une autonomie financière renforcée. « De plus, le projet de loi électorale garantit la transparence électorale. D’une part, les compétences de la CENI sont largement renforcées puisqu’elle intervient tant au niveau de l’élaboration des actes préparatoires de concert avec l’administration qu’en ce qui concerne le dépouillement et la présentation détaillée des résultats des scrutins électoraux. D’autre part, le projet de loi électorale garantit la parité à tous les niveaux d’organisation de la CENI, ce, jusque dans les bureaux de vote », a argumenté Dominique Basseyila.

Aussi, le Comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national 2015 a lancé un appel aux Congolais en âge de voter, de se procurer des actes de naissance et des cartes nationales d’identité. « L’opération de révision des listes électorales qui se fera éminemment ne pourra accomplir ses pleins efforts et permettre l’établissement des listes électorales fiables et non contestables que si les  Congolais, peuples autochtones y compris disposent de leurs cartes nationales d’identité », a affirmé le commissaire général de ladite structure.

Outre l’expérimentation de la biométrie, l’usage du bulletin unique se fera également à titre expérimental, à l’élection présidentielle de 2016. Un texte règlementaire sera pris par le ministre de l’Intérieur, Raymon Zéphirin Mboulou, instituant le bulletin unique. « Ainsi le vote de tous les prétendants à la fonction de président de la République se fera dans les mêmes conditions. Chaque électeur choisira librement la personne à voter en apposant son doigt dans le rectangle situé à côté du visage du candidat de son choix », a expliqué Dominique Basseyila.

Par ailleurs, le commissaire général a mis en garde les partis politiques qui ne se sont pas encore conformés à la loi sur les partis politiques par la régularisation de leur situation. Dépassé le 31 décembre, la dissolution des partis qui ne se seront pas conformés à l’article 5 de la loi susmentionnée, sera envisagée. « Le Comité ad hoc de concert avec le ministère de l’Intérieur entreprendra des missions de suivi et de contrôle de l’application effective de cette loi, dès la deuxième quinzaine du mois de janvier 2016 », a-t-il précisé. Ainsi, conclut-il, sera confortée la légitimation du processus politique en cours, devant réaliser une gouvernance électorale non contestable.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Dominique Basseyla à gauche

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