Élections : l'Église catholique réitère son opposition au maintien du président Joseph Kabila

Mercredi 2 Juillet 2014 - 15:00

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Les évêques catholiques de la RDC craignent toujours la révision de l’article 220 de la Constitution.

À l’occasion de la célébration du 54e anniversaire de l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) a appelé la population congolaise à la vigilance pour garantir l’alternance lors de la prochaine présidentielle. Elle invite les Congolais à s'opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modification des articles verrouillés de la Constitution. La Cénco campe sur sa position de refus total d’un prétendu maintien du président joseph Kabila à la magistrature suprême et n’est pas prête à cautionner un hold-up électoral qui priverait le peuple à faire usage de son droit d’élire directement les députés provinciaux.

Les évêques catholiques de la RDC craignent toujours la révision de l’article 220 de la Constitution qui fixe le principe du suffrage universel, le nombre et la durée des mandats du président de la République. Le communiqué de la Cénco intervient près d’un mois après l’adoption par le gouvernement de cinq projets de lois liés à l’organisation des élections en RDC. L’un de ces projets prévoit la révision constitutionnelle afin d'organiser la tenue de l'élection des députés provinciaux en 2015 au scrutin indirect. Actuellement, la loi fondamentale de la RDC prévoit que cette élection au scrutin direct.

L’opposition congolaise a également marqué son rejet d’une proposition visant à changer le mode de scrutin pour les élections locales tel à la suite de la présentation de la feuille de route de Céni à l’Assemblée nationale. Elle avait initié à l’époque une pétition pour obtenir le départ de l’abbé Malumalu de la Commission électorale indépendante et avait dénoncé une tentative de déverrouillage de l’article 220 de la Constitution. Du coté de la majorité présidentielle, l’on continue à garantir l’opinion sur le départ du président Kabila à la fin de son deuxième mandat en cours.   

Jeannot Kayuba