Élections locales : l’opposition « radicale » appelle au boycott

Lundi 8 Septembre 2014 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Au cours d’un meeting en salle tenu le 07 septembre, au Palais des congrès à Brazzaville, le collectif des partis de l’opposition congolaise, signataire de la déclaration d’août 2012, a appelé au  boycott pacifique des élections locales prévues le 28 septembre.

Dans une déclaration rendue publique à cette occasion, ces partis ont fait savoir que ces consultations électorales ne reposent sur aucune base juridique fiable. Les orateurs ont ajouté en outre que dans un tel contexte, ils s’abstiennent d’y participer pour ne pas faire le jeu du pouvoir. Le collectif a, d’autre part, demandé au chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, non seulement d’ordonner l’annulation immédiate des résultats du recensement administratif spécial mais également de retirer le décret du 25 août convoquant le corps électoral pour le scrutin local.

Sur la transparence de ces élections, ces partis ont  rappelé les dernières directives  de la mission d’observation de l’Union Africaine qui recommandait, entre autres, la refonte du fichier électoral et son informatisation par une commission plurielle composée de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, l’instauration d’une commission d’organisation des élections indépendantes et permanentes pour garantir l’impartialité et l’efficacité,  la participation équitable des représentants des partis politiques à toutes les phases du processus,  etc.

                            Des incidents ont émaillés ce meeting

Une bousculade irrégulière a causé des blessés à la fin du meeting. Selon un membre de l’opposition joint par Les Dépêches de Brazzaville, des personnes inconnues qui se seraient introduites dans la foule ont commencé à la disperser avec des jets de pierre. Une panique a gagné la foule au point où de nombreux militants se sont retrouvés avec des blessures. Ce cadre de l’opposition a déclaré que l’enquête se poursuit pour déterminer les auteurs de ces incidents.

Selon les sources policières, cette bousculade est le fait des militants qui se disputaient, entre eux, aussi bien l’entrée dans les bus réquisitionnés pour leur transport que les primes de transport. À en croire la même source policière, il ne s’agissait pas d’une panique créée par les policiers, comme l’ont déclaré sur les chaînes étrangères certains cadres de l’opposition. 

 

Jean Jacques Koubemba