Enjeu de l’heure : convocation imminente du dialogue politique

Mercredi 4 Novembre 2015 - 11:30

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La réunion interinstitutionnelle présidée lundi par Joseph Kabila Kabange a dégagé « une vision commune sur l’impératif de rechercher un consensus autour des contraintes soulevées par les uns et les autres dans le cadre d’un dialogue politique qui pourrait être convoqué incessamment».

Lentement mais sûrement, l’on tend inexorablement vers la convocation du dialogue politique en RDC. Ceci, après moult atermoiements. En effet, l’ordonnance présidentielle y afférente ne saurait attendre, à en croire des sources proches du dossier. Déjà, il est fait état de la mise en place d’un comité préparatoire juste après la signature tant attendue de l’ordonnance présidentielle convoquant ces assises. Cette structure aura la latitude de régler tous les détails ayant trait à l’organisation de ce que d’aucuns qualifient, d’ores et déjà, de « forum de la dernière chance ».

La dernière réunion interinstitutionnelle tenue le  2 novembre et présidée par le chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, en tant que garant de la bonne marche des institutions de la République, a eu le mérite de baliser la voie pour la tenue de ces assises. Tous les animateurs des principales institutions du pays ont pris part à cette réunion de haut niveau. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Évariste Boshab, qui a rendu compte de cette réunion n'a pas donné plus de détails même si des indiscrétions font état des tractations de coulisses dans les différents cercles politiques où l’agitation serait déjà à son comble. Comme on peut s'y attendre, chacun veut prendre part à cette rencontre de la dernière chance pouvant déboucher sur une redistribution des cartes.

D’après des sources, ce forum qui sera de courte durée, avec un nombre limité de participants, entend mettre une emphase particulière sur la restructuration de la Céni (organe chargé des élections) déjà amputée de son président et de son vice-président pendant que d’autres membres du bureau de la centrale électorale réputés proches du G7 sont sommés de tirer les conséquences du retrait de leurs partis politiques de la majorité. De même que l’UDPS, dont certains cadres de la diaspora ont déjà gagné Kinshasa depuis dimanche, entend prendre une part active à ces assises tout en se déclarant favorable à un dialogue sous la médiation internationale conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba signé en février 2013. Entre-temps, l’UNC et le MLC continuent de rejeter l’idée du dialogue, estimant que ce forum représente à ce stade une stratégie pour faire « glisser le mandat présidentiel » au-delà de son terme constitutionnel.                

Alain Diasso

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