Enseignement : Léon Nkenzo déplore la mauvaise préparation des jeunes aveugles aux examens d’État

Mardi 1 Juillet 2014 - 15:07

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Selon le directeur de l’Institut national des aveugles du Congo (Inac), Léon Nkenzo, les difficultés de trésorerie ont lourdement pesé sur la préparation des treize aveugles candidats aux différents examens d’État, dont cinq au baccalauréat, cinq au brevet d’études du premier cycle (BEPC) et trois au certificat d’études primaires élémentaires (Cepe)

L’Inac a clôturé son année scolaire 2013-2014, le 27 juin, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans son enceinte, en présence du major, Blaise Kombo, représentant de l’Armée du salut et partenaire de l’État congolais dans la gestion de cet établissement accueillant des personnes malvoyantes du Congo. Faisant le bilan des activités menées, Léon Nkenzo a déploré une année scolaire écourtée à cause de la lenteur du processus de décaissement des fonds au Trésor public.

À ces difficultés financières, se sont ajoutées, a-t-il rappelé, les pannes à répétition des deux bus de transport d’élèves et un régime alimentaire déséquilibré et monotone composé essentiellement de riz au lait pendant deux mois. « Dans ces conditions défavorables pour l’épanouissement de l’enfant handicapé qui a plus besoin d'affection que de brimade, l’on ne pourrait s’attendre à de meilleurs résultats scolaires. Ce qui explique que, sur les vingt-cinq élèves inscrits à différents niveaux de l’école, quinze seulement passent en classe supérieure et dix élèves sont recalés », a-t-il regretté.

Sur le plan professionnel et pédagogique, Léon Nkenzo espère convaincre d’autres partenaires pour la réouverture de filières qui existaient telles que la savonnerie, le massage, le brossage, le tressage des cheveux pour les jeunes filles, la pâtisserie. Il a été indiqué que ces filières ont été fermées suite à la rupture du partenariat entre l’Inac et la Fondation germanique, pour mauvaise gestion des ressources entre 2009 et 2012, émanant des responsables de l’Inac.

« L’apprentissage d’un métier est un atout chez la personne aveugle. Cette vision rejoint le vieux proverbe chinois qui dit que : mieux vaut apprendre à pêcher à un affamé que de lui donner à manger chaque jour. Malgré la solidarité qui se raréfie, l’Institut a reçu un don de produits vivriers venant des jeunes scouts de la communauté religieuse Armée du salut. En outre, l’établissement a été assaini par les élèves du complexe scolaire Dom Helder Camara », a conclu Léon Nkenzo.

Parfait Wilfried Douniama et Rodolphe Gassayes-Mouandzah