Enseignement supérieur : 125 candidats passent le concours d’agrégation du Cames à BrazzavilleLundi 11 Novembre 2013 - 16:29 Huit Congolais, sept Burkinabés, huit Béninois, trente-huit Camerounais, quatre Gabonais, trois Maliens, trente-trois Sénégalais, trois Togolais, dix-huit Ivoiriens sont candidats à la seizième session du concours d’agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion qui se tient du 11 au 20 novembre dans la capitale congolaise Les candidats juristes, politologues, économistes et spécialistes de gestion vont tenter pendant huit jours de convaincre les 41 membres du jury afin d’accéder au cercle un peu fermé du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). En effet, sur les 1 348 candidats ayant concouru depuis la création du concours d’agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion en 1983, 908 seulement ont réussi, soit un taux de 62,70%. Comparant ce taux, qui est inférieur à celui du concours de médecine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales, estimé à 80% de réussite, le ministre de l’Enseignement supérieur, Georges Moyen, espère que les candidats issus de neuf pays africains donneront le meilleur d’eux-mêmes. « Aujourd’hui avec un accompagnement de plus grande proximité de la part des enseignants de rang magistral et une préparation beaucoup plus conséquente, je crois que nous sommes en droit d’attendre des candidats un score plus honorable que par le passé. Que les résultats tiennent la promesse de l’intense préparation à laquelle ils se sont livrés », a-t-il souhaité. Georges Moyen a également rappelé les missions essentielles du Cames. Créé en 1968, cette institution vise à travailler à l’harmonisation des politiques de qualités et d’excellence dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, à servir d’agence d’accréditation et de promotion d’une élite au service de développement des pays africains. « Au cœur de ces politiques et stratégies se situe la question de la formation des cadres africains de haut niveau dans tous les domaines », a-t-il conclu. Le président du comité consultatif général du Cames, le Pr. Koffi Ahadzi-Nonou, a rappelé que, grâce à sa rigueur, le concours d’agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion s’était imposé au fil des années comme l’une des activités les plus mobilisatrices du Cames. L’objet du programme d’agrégation est de doter les institutions d’enseignement supérieur de membres, d’enseignants chercheurs en aménageant une voie courte pour l’accès au corps des maîtres de conférence. Ouvrant les travaux, le ministre d’État, ministre de la Justice et des Droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, s’est félicité de cette marque de confiance renouvelée du Cames, après avoir organisé la cinquième session du concours d’agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion en 1991. Il a ensuite souligné que l’un des défis majeurs auxquels l’espace africain-malgache se trouve être confronté, était celui de la maîtrise des connaissances scientifiques. « Face aux mutations sans cesse plus rapides et aux inventions les plus dominantes, nos sociétés émergentes ne peuvent plus s’accommoder d’une contemplation passive du monde en perpétuelle évolution, sauf à faire le pari inacceptable de la décadence et de l’autodestruction », a indiqué Me Aimé Emmanuel Yoka. Il a également reconnu la place du Cames et a souhaité que la flamme allumée par cette institution puisse s’illuminer davantage et se pérenniser de génération en génération. Cette instance suprême offre, a-t-il indiqué, non seulement un cadre commun de gestion des carrières universitaires mais elle constitue également un socle scientifique solide dans la poursuite des objectifs de développement du continent. Le ministre congolais de la Justice est, par ailleurs, conscient que le chemin à parcourir est encore long, de nombreux obstacles restent à vaincre et des pas entiers restent à construire. « Les mérites du Cames dans la promotion des carrières universitaires et la production scientifique est d’autant plus remarquables que nos efforts s’inscrivent dans un contexte marqué par une triple difficulté. Je formule le souhait que l’effort, le mérite, l’abnégation, l’humilité, soient des valeurs et les maître-mots qui doivent toujours guider votre mission », a-t-il conclu. Parfait-Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Photo : Le présidium des travaux. (© Brice Élion) |