Enseignement supérieur : l’université Marien-Ngouabi dotée de deux nouveaux amphithéâtresSamedi 21 Février 2015 - 14:00 L'inauguration de ces deux ouvrages, par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a eu lieu le 20 février à Brazzaville. Les bâtiments sont destinés aux facultés de droit et des sciences économiques. L'ouverture des deux amphithéâtres sonne, assurément, le glas au calvaire des étudiants des facultés de droit et des sciences économiques où une place assise valait de l’or. Et pour espérer en avoir, il fallait quitter la maison dès les premières heures de la matinée. C'est cette souffrance que le gouvernement a voulu arrêter. Dans la forme, chaque bâtiment de l’amphithéâtre est de forme elliptique et constitué d’une ossature en béton armé habillée des panneaux en alliage d’aluminium laqué, le tout couronné par une charpente métallique recevant des tôles en acier anodisé. Il occupe une superficie globale de 3 130 mètres carrés et se dresse sur hauteur de 15, 25 mètres répartie sur deux niveaux. Chaque bâtiment comprend un Rez-de-chaussée, un hall d’entrée ; une grande salle de cours à gradins de 1600 places ; deux salles polyvalentes de trente places ; des salles de stockage ; des locaux techniques ; des blocs sanitaires. Au niveau supérieur, on y trouve une salle de contrôle de son ; une salle de contrôle du bâtiment par vidéo surveillance ; un plancher haut de circulation recevant les équipements de la centrale de climatisation. Démarrés en décembre 2011, les travaux de construction de ces amphithéâtres ont été réalisés par l’entreprise CEEDI, sous le contrôle de l’ingénieur Conseil de Socotec Bassin du Congo. Pour faire sortir ces bâtiments de terre, l’État a déboursé environ 15, 380 milliards FCFA, y compris les bâtiments de salles de classe en construction à quelques encablures du rectorat. Présentant les caractéristiques de ces ouvrages, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux a rappelé que les amphithéâtres modernes seuls ne sauraient apporter une satisfaction totale à l’ensemble des défis d’ordre infrastructurel qu’éprouve l’université. Cela au regard de la croissance galopante de la population estudiantine. Faire de Brazzaville l’épicentre de l’enseignement supérieur en zone Cémac Jean Jacques Bouya l'a dit, exprimant devant l'opinion la volonté du gouvernement consistant à faire de Brazzaville l’épicentre de l’enseignement supérieur en zone Cémac. L’enjeu de la formation est, a-t-il ajouté, devenu tellement planétaire que les ouvrages à construire doivent tenir compte des évolutions démographiques, des exigences pédagogiques des temps présents et futurs. «C’est pourquoi, à côté des amphithéâtres, trois bâtiments de trois étages consacrés uniquement aux salles de classe, sont en travaux», a indiqué le ministre, précisant qu’il était temps de reconfigurer l’université Marien-Ngouabi, au regard de l’afflux annuel des diplômés de l’enseignement secondaire. Le recteur de l’université Marien-Ngouabi, le Prof Armand Mouyikoua, qui est aussi monté à la tribune, a salué les efforts du président de la République en vue de l’amélioration des conditions de travail et d’études au niveau de cet établissement. Il a également rappelé que l’instauration du système Licence Master Doctorat (LMD) en 2012, conformément à la Déclaration des chefs d’État de la Cémac signée en 2005, à Libreville au Gabon, ne s’est pas fait sans difficultés. Il s’agit, entre autres, des contraintes liées à l’insuffisance des infrastructures. « Ces nouveaux cadres d’études qui vont indiscutablement placer les étudiants dans des conditions d’apprentissage optimales, nous rassurent sur votre détermination à œuvrer pour l’extension et la modernisation de l’université Marien-Ngouabi », s’est réjoui le recteur. Si les difficultés liées à la croissance exponentielle d’étudiants sont en cours de résolution, il se pose, a rappelé Armand Mouyikoua, actuellement et surtout demain le problème crucial de la relève quantitative et qualitative des enseignants. Rappelons que l’université Marien-Ngouabi existe depuis 43 ans. Seul établissement public d’enseignement supérieur du pays, elle a succédé à l’université de Brazzaville qui est issue de l’éclatement de la Fondation d’enseignement supérieur en Afrique centrale (FESAC). L’université Marien-Ngouabi compte onze établissements. Actuellement un troisième amphithéâtre moderne est en construction à côté du phénotype.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le chef de l’Etat coupant le ruban symbolique ; la façade de l’un des amphithéâtres ; une vue intérieure de l’amphi ; crédit photo Adiac
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