Enseignement technique et professionnel : des décisions importantes pour la réforme des programmes

Samedi 8 Février 2014 - 18:03

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les participants à l’atelier de validation des filières et métiers organisé par le ministère de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, les 6 et 7 février à Brazzaville, ont approuvé l’idée de la réforme des programmes préconisée par la tutelle

Regroupés en huit sous-groupes pour examiner les questions liées aux secteurs primaire et secondaire, aux carrières enseignantes et aux Beaux-Arts, à l’économie sociale et familiale, à la pédagogie, aux carrières administratives et financières et au commerce, les participants venus de divers horizons ont adopté plusieurs conclusions. Il s’agit, entre autres, de la suppression de certaines filières ; de la reformulation de quelques filières et métiers ; de propositions de nouvelles filières ; de la proposition d’éclatement de certains diplômes et de la suppression des brevets d’études techniques au profit des certificats d’aptitude professionnelle dans le cadre de la professionnalisation des filières.

Les autres propositions concernent l’allongement de la durée de certaines formations, notamment le métier de sage-femme et d’accoucheur ainsi que la création de nouvelles certifications, précisément le baccalauréat professionnel. Les participants à cet atelier ont enfin formulé des recommandations portant sur la validation technique par les professionnels des conclusions de cette rencontre en matière de certification des nouvelles filières et des nouveaux métiers et sur l’élaboration des parcours qualifiants.

Participant à ces assises, l’inspecteur itinérant Guillaume Étombé pense que ces décisions s’inscrivent dans le but de rehausser le niveau de compétence des agents formés au niveau de ce sous-secteur : « Nous avons besoin d’avoir un personnel compétent de qualité. Nous avons par exemple pensé qu’il était nécessaire de faire en sorte que le niveau de formation des sages-femmes soit élevé à quatre ans, comme cela se passe dans d’autres pays. La suppression des filières dépend justement de la lecture que nous faisons de l’économie nationale parce que les programmes qui sont rédigés tiennent compte des besoins de l’économie nationale en matière de compétences d’agents formés », a-t-il expliqué.

Selon lui, l’option de la suppression a été acquise suite à un constat qui a révélé que certaines filières ne permettaient pas d’auto-insertion ou une employabilité plus efficace au niveau national. Parmi les filières à supprimer, il y a le management des entreprises agricoles. « Il n’est pas très judicieux de former les gens qui ne sont là que pour gérer, alors que la priorité est d’abord accordée à la production, ce qui fait qu’il s’agit d’amplifier les enseignements de gestion et de management dans les autres filières agricoles pour faire en sorte que le producteur soit capable lui-même de gérer sa production et de la commercialiser », a conclu Guillaume Étombé.

Clôturant les travaux, le ministre a rappelé que cet atelier constituait une étape importante dans l’exécution du projet de révision des programmes de formation de l’enseignement technique, professionnel et de la formation qualifiante. Ce qui est, a-t-il précisé, à côté de la remise à niveau des infrastructures et des plateaux techniques, l’une des composantes fondamentales de la refondation de ce sous-secteur de l’éducation nationale dans notre pays. « Ce travail doit absolument être réussi, car telle est la volonté de président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, qui a fait de l’éducation nationale une priorité dans le budget d’investissement 2014, renouvelant ainsi l’attention fort marquée portée à l’enseignement technique et professionnel l’année dernière », a-t-il indiqué.

Le ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi a également insisté sur le fait que ce travail devait être achevé cette année pour répondre au challenge de former très rapidement des compétences congolaises capables de répondre à la forte demande en main-d’œuvre qualifiée.

Parfait-Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Serge-Blaise Zoniaba (au milieu) clôturant les travaux. (© Adiac) ; Photo 2 : Une vue des participants. (© Adiac)