Enseignement technique et professionnel : l’organisation et le déroulement des examens sont à améliorer

Lundi 3 Février 2014 - 16:54

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Réunis du 29 au 31 janvier à la faveur de la deuxième conférence interne, les responsables du ministère de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, ont passé en revue les maux qui minent ce sous-secteur de l’éducation nationale

Depuis quelques années, l’organisation et le déroulement des différents examens et concours d’État au niveau de l’enseignement professionnel et technique sont devenus un sujet de réflexion. L’inspecteur itinérant, Pierre Ntsemou, qui a développé une communication sur les problèmes et perspectives de ce sujet, en a peint un tableau très sombre, énumérant la liste des quelques désagréments entravant le fonctionnement. Il s’agit de l’admission des candidats n’ayant ni pris l’inscription, ni participé aux épreuves ; l’utilisation du personnel non enseignant, ni agent de l’État ; la publication des listes pleines d’incorrections ; la non maîtrise des fiches d’anonymat ; le manque de cohésion entre les trois acteurs impliqués dans la gestion des examens (la Direction des examens et concours, la direction de la documentation et de l’informatique, et l’équipe pédagogique).

Les participants ont également été sensibilisés sur l’éthique professionnelle du personnel de l’enseignement. Exposant sur le thème « Quel enseignement technique et professionnel dans le contexte de l’émergence ? », le Dr Kitsoro Kinzounza a mis un accent sur l’industrialisation du pays en prenant pour base de développement l’extraction des mines qui constitue un secteur porteur pour le Congo. Selon lui, tout cela ne peut être possible que si le pays dispose d’un système bancaire fiable capable de disposer des fonds et de promouvoir l’entreprenariat. « L’homme est une denrée fondamentale dans l’émergence d’un pays. C’est pourquoi, il doit disposer d’un logiciel mental appréciable qui reflète les valeurs morales et l’éthique pour l’épanouissement de la nation », a renchéri le conférencier, invitant au patriotisme, chose rare, selon lui, dans la société congolaise.

Les autres communications ont porté sur la mise en œuvre d’une politique efficace de formation des formateurs dans le processus de refondation de l’enseignement technique et professionnel ainsi que la relance des activités productives dans les établissements.

Plusieurs recommandations de la première conférence non réalisées

Les participants ont, par ailleurs, examiné les principales recommandations issues de la première conférence tenue l’an dernier. C’est ainsi qu’ils ont apprécié les capacités des gestionnaires des structures qui demeurent encore limitées au plan des ressources humaines et techniques. Ils ont ensuite constaté la non maîtrise et l’absence de gestion prévisionnelle des effectifs ainsi que la faible promotion ou l’utilisation des TIC dans le processus de modernisation de l’administration. « Ces facteurs limitants n’ont pas permis l’exécution effective des recommandations de la première conférence interne des responsables de l’enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi. Ainsi, la situation des recommandations se présente comme suit : recommandations non réalisées : 33 ; réalisées et en cours de réalisation : 23 », indique le communiqué final des travaux.

Ce tableau peu élogieux a permis au ministre d’attirer l’attention des responsables à tous les niveaux sur la nécessité d’améliorer les prestations, afin de relever le niveau d’exécution des recommandations non réalisées et en cours de réalisation d’ici la tenue de la troisième édition. Serge Blaise Zoniaba est, par exemple, revenu sur l’épineux problème de l’organisation et du déroulement des examens et concours, et a encouragé l’inspecteur Pierre Ntsemou, qui a parfaitement maîtrisé son sujet. « Il fallait qu’il vienne nous entretenir pour nous aider à trouver des perspectives nouvelles. J’ai pu constater les tentatives de corruption dont font l’objet quelques-uns. Grand courage à l’actuel directeur des examens et concours, c’est un grand challenge là où vous êtes, il faut le relever, mais nous serons à vos côtés, pour vous éviter de trébucher », s’est-il exprimé.

Quant à la mise en œuvre des recommandations de la première conférence, il a rappelé qu’il n’était pas question de se satisfaire des résultats obtenus. Il faut, a-t-il ajouté, poursuivre l’effort dans leur mise en œuvre. Il a également insisté sur le fait que la relance des activités productives ne devrait pas reléguer au second plan la vocation première des établissements consistant à disposer les enseignements.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Serge Blaise Zoniaba entouré de son directeur de cabinet et de l’inspecteur général ; photo 2 : Les participants ; crédit photo Adiac