Entrepreneuriat : la campagne « Loboko ya patriarche » cible 500 000 ouvriers

La cérémonie de remise symbolique des outils de travail aux bouchers, mécaniciens, maçons, frigoristes, soudeurs, menuisiers, tôliers, électriciens, plombiers, menteurs en climatisation, couturiers et coiffeurs s’est déroulée à la mairie du sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï. Elle a regroupé de nombreux jeunes venus des quatre coins de la ville. « Le renforcement du projet Génération auto-entrepreneur par la campagne "Loboko ya patriarche" vise à renforcer les capacités de plus de 500 000 Congolais dans la formation, la dotation en outils de travail, le financement des projets, la mise en incubation de tous ceux qui, du plus profond de leur aspiration, ont besoin de la main protectrice du patriarche pour les aider, les booster, les accompagner dans leur désir d’autonomisation », a indiqué Digne Elvis Tsalissan Okombi. Il a annoncé la poursuite de la campagne de dotation en outils de travail dans les autres départements du pays.

Ne s’attendant pas à un tel geste, les bénéficiaires ont eu des mots justes pour remercier la GAE, ses dirigeants, le président d’honneur de l’association ainsi que le patriarche qui n’est autre que le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. « La mécanique pour moi, c’est un travail que j’ai choisi par amour. Comme il n’y a pas de limites concernant le travail, tout le monde peut faire ce qu’il se sent capable d’entreprendre. Le don que j’ai reçu de la part de la GAE va beaucoup me soutenir et surtout que j’étais en manque d’outils. Ces kits vont me permettre de grandir dans mon métier, de faire des réparations. Je remercie monsieur le coordonnateur pour ce geste fait à nous, ouvriers», a déclaré la mécanicienne Elisabeth Ngondo, après avoir réceptionné son kit de travail.

Digne Elvis Tsalissan Okombi, au nom du président d’honneur de la GAE, a lancé un appel à l’endroit de tous ceux qui ont Denis Sassou N’Guesso comme modèle de se rendre compte que la pauvreté autour de soi rend tout le monde pauvre. « Aussi, regardons autour de nous ces jeunes qui ont besoin de notre soutien, ces femmes qui ont besoin de notre appui et au nom du patriarche, sortons de nos zones de confort pour aider, tendre la main à ceux qui, au-delà de la volonté de faire, ont réellement besoin de notre appui », a-t-il invité.

Selon lui, le mois de mars sera l’épicentre de l’action de la GAE, surtout en faveur de la femme congolaise. « Il nous faudra y mettre du cœur pour être à côté des femmes de notre pays », a souligné le coordonnateur général de GAE, encourageant les jeunes à entreprendre.

Il a, par ailleurs, rappelé qu’en initiant le projet GAE, ses concepteurs n’avaient qu’un seul objectif : quitter le monde de la théorie, cesser de demeurer dans les séminaires de renforcement des capacités et de la gestion interminable axée sur les résultats. « Il nous fallait aller vers le peuple, écouter ses aspirations, aller vers les jeunes pour prendre le temps de susciter le rêve. Le rêve d’une jeunesse formée, entreprenante, dynamique, audacieuse en quête d’un idéal et d’un avenir. Il nous fallait aller vers les femmes tenantes de la première cellule de notre société, celles qui éduquent nos enfants, qui leur donnent une vision de l’avenir, un avenir qui soit optimiste », a conclu Digne Elvis Tsalissan Okombi.

La campagne « Loboko ya patriarche », autrement dit « La main ou la générosité du patriarche » en français, s’inscrit dans le cadre du projet « Matissa affaire» développé par GAE depuis quelques mois. Le but étant, entre autres, de renforcer les capacités opérationnelles des jeunes déjà en activité.