Environnement : accentuer les activités du reboisement forestierLundi 5 Février 2024 - 13:33 Face à la pression humaine sans cesse croissance sur les écosystèmes, le Congo doit pouvoir créer de nouvelles stations forestières pour contribuer à la régulation du climat, à la lutte contre la pauvreté et à la création des emplois à travers la valorisation des produits forestiers.
Le déploiement du projet d'orientation, de restauration forestière et d'agroforesterie, en appui au Programme national d'afforestation et de reboisement (Pronar) a été évoqué, le 1er février, au cours de l’entretien de la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, avec le directeur du bureau d'études Terea, Benoît de Marquez. La mise en place du projet ne saurait tarder compte tenu de l’urgence environnementale. L’expert Benoît de Marquez propose une approche holistique qui combine à la fois la restauration forestière et les plantations agroforestières, avec une forte composante sociale impliquant les jeunes et les femmes des communautés riveraines. Le cabinet d’étude devra soutenir l'initiative de restauration des écosystèmes forestiers par le biais du Projet paysage forestier Nord Congo, dont il est partenaire au côté de l’Agence française de développement, C2D Congo et Fonds français pour l'environnement mondial. Cette discussion s’inscrit dans le cadre de la « Décennie mondiale de l’afforestation », une initiative de haut niveau appelant les États à s’investir dans les plantations forestières afin de juguler les méfaits du changement climatique. Elle mise sur une collaboration entre le gouvernement et le secteur privé pour la préservation des forêts, offrant ainsi un avenir durable à travers des projets novateurs de restauration forestière. Ce projet devrait s’appuyer sur le Pronar, lancé le 6 novembre 2011 à Yié, à environ 60 km au Nord de Brazzaville, en vue de promouvoir les plantations forestières et agro-forestières, d’encourager et accompagner les acteurs dans les activités d’afforestation et de reboisement. À ce jour, le programme a permis d’atténuer la pression humaine sur les forêts naturelles en réduisant la déforestation et la dégradation des sols, de valoriser les terres inaptes aux cultures vivrières et à l’élevage, de créer des activités économiques et des revenus durables. Le Pronar contribue à promouvoir des produits forestiers non ligneux tels que les huiles essentielles, les résines, les biocarburants, le miel, les fruits et légumes, les plantes médicinales ; préserver et enrichir la diversité biologique ; lutter contre la sécheresse, les érosions et la dégradation des sols. Il est aussi attendu du Pronar la création de milliers d’emplois en milieu rural et de grandes capacités nationales de séquestration du carbone en vue d’atténuer les effets du changement climatique. Outre le Pronar, les sociétés industrielles privées sont appelées à jouer leur partition en réalisant 70% des plantations, soit 700 000 hectares. L’Etat congolais, par le truchement du Service national de reboisement, est appelé à planter 200 000 hectares, soit 20%, alors que les petits planteurs et les communautés villageoises doivent contribuer pour 100 000 hectares, soit 10%. Quelque 1100 000 hectares de terres affectables au programme de reboisement ont été identifiés dont 700 000 hectares dans les départements des Plateaux, du Pool, de la Cuvette et de la Cuvette-Ouest. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Une opération de planting, à 45km de Brazzaville/Adiac Notification:Non |