Etablissements pénitentiaires : l’Observatoire international des prisons déplore les décès des prisonniers

« Non simplement que les établissements pénitentiaires datent de la période coloniale, mais la mauvaise distribution de la justice, la corruption et plusieurs autres facteurs révèlent que votre pays ne respecte pas les normes internationales qui protègent les droits des personnes détenues », peut-on lire dans le communiqué de l’Observatoire international des prisons.

Pour illustrer ses propos, cette association a indiqué, par exemple, que les trente-cinq cas des détenus décédés récemment à la prison centrale de Makala et le cas de celui de la prison de Kasongo, dans la province du Maniema, sont liés au manque de soins, de nourritures et d'eau potable. « La RDC, votre pays, est tenue de respecter ses engagements internationaux dûment ratifiés en rapport à la protection des droits de l’homme sous peine des sanctions », a souligné cette organisation.

Une référence au travail de la FBCP

L’Observatoire international des prisons rappelle, par ailleurs, qu’une synergie avec les organisations non gouvernementales locales va permettre un contrôle efficace. « La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), dans son dernier rapport, a révélé que dans la seule prison centrale de  Makala,  les détenus en détention préventive sont plus nombreux que les condamnés. Vous êtes sans ignorer que la liberté est le principe, la détention est l’exception », a fait observer l’Observatoire international des prisons. Il a relevé que des détenus graciés sont toujours en prison attendant l’exécution des ordonnances présidentielles.

Cette association a également fait savoir qu’il existe des sans dossiers physiques qui sont toujours en détention. « Voilà les cas de la mauvaise administration de la justice », a écrit l’organisation, relevant les affirmations des organisations locales selon lesquelles les contrôles de ces établissements sont quasiment inexistants.