États-Unis/Cuba : rencontre prévue au sommet des Amériques entre Barack Obama et Raul Castro

Comme ils l’ont précédemment annoncé, les dirigeants des deux pays vont  saisir l’opportunité qu’offrent les assises du Panama pour concrétiser leur désir de voir s’ouvrir leurs chancelleries dans les capitales de leurs pays respectifs : Washington et La Havane. Barack Obama et Raul Castro souhaitent en effet que cela se fasse le plus tôt possible, après plus d’une cinquantaine d’années de rupture des relations diplomatiques bilatérales, notamment en pleine guerre froide.

Malgré cela, il y a des exigences qui sont présentées par l’une et l’autre partie.  Elles portent pour les États-Unis entre autres sur la nécessité pour Cuba de respecter la liberté de mouvement des diplomates,  et la possibilité pour les Cubains de se rendre dans l’ambassade américaine sans entrave. Du côté de Cuba, l’on  demande à Washington le retrait du pays de la liste des Etats soutenant le terrorisme.

En attendant la tenue du sommet des Amériques, la secrétaire d’État adjointe Roberta Jacobson estime que la rencontre entre les présidents américain et cubain sera effectivement l’occasion de consolider les relations bilatérales grâce à l’ouverture prochaine des ambassades. « Je ne sais pas exactement quel genre d’interaction nous aurons, mais ce sera vraiment très utile, afin que nous puissions avancer concrètement, ouvrir des ambassades, et progresser dans nos relations bilatérales », a-t-elle déclaré.

Outre cela, les délégations américaines et cubaines doivent traiter aussi d’autres dossiers restés en suspens, comme la circulation des devises, les échanges universitaires et les télécommunications. Sur ces questions, le Département d’État américain rassure que  les discussions y relatives avancent parce que les deux pays ainsi que leurs opérateurs économiques ont réalisé qu’ils ont tout à gagner dans ce rapprochement.

Le 17 décembre dernier les présidents américain et cubain, avaient annoncé le dégel de leurs relations diplomatiques. L’assouplissement de ces relations est le fruit d’un sérieux travail dont les tractations se faisaient souvent en coulisses. Ce rapprochement est notamment l’aboutissement de négociations secrètes qui se sont déroulées de juin 2013 à novembre 2014 au Canada. L’accord final a été conclu au Vatican et selon des sources concordantes, le pape François a joué un rôle-clé dans cette percée diplomatique après avoir lancé des appels personnels aux deux présidents.