![]() Exploitation et abus sexuels : l’Equipe humanitaire en RDC se dit solidaire aux victimesSamedi 3 Octobre 2020 - 15:00 Réagissantt aux allégations rapportés par The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters, l'équipe humanitaire se dit déterminée à renforcer les mécanismes existants de protection contre ces faits décriés afin d’assurer qu’ils atteignent pleinement leurs objectifs. La communauté humanitaire en République démocratique du Congo (RDC), représentée par l’Equipe humanitaire pays, s’est dite préoccupée par les allégations d’exploitation et d’abus sexuels rapportés par The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters. Dans un communiqué du 2 octobre, elle a affirmé que « les organisations mentionnées dans les articles ont lancé ou sont en train de mener des enquêtes pour identifier les responsables, conduire des investigations et prendre les mesures disciplinaires et juridiques appropriées, tout en respectant la confidentialité et en priorisant la sécurité des survivantes et survivants ». Toutefois, l’Equipe humanitaire pays en RDC dit également exprimer sa solidarité avec toutes les survivantes et les survivants d’exploitation ou abus sexuels ainsi que leurs familles. « Toute victime doit être prise en charge. Tout responsable doit être sanctionné », a-t-elle fait savoir. Respect d’une politique de tolérance zéro L’Equipe humanitaire pays en RDC a fait savoir que ses membres respectent une politique de tolérance zéro face à l’exploitation et aux abus sexuels. Ils s’engagent, selon elle, à renforcer les mécanismes de protection contre l’exploitation et les abus sexuels à travers le pays. Toutes les organisations humanitaires, a noté cette équipe, sont encouragées à respecter les « procédures opérationnelles mondiales pour la coopération inter-organisations au sein des mécanismes communautaires de plaintes » élaborées par le comité permanent inter-agences (IASC) en 2016 en vue de prévenir et de répondre aux cas rapportés. Elle note également qu’une coordination nationale pour la protection contre l’exploitation et les abus sexuels a été créée en 2018 et compte cent-quinze organisations, dont soixante-sept ONG nationales, trente-trois ONG internationales et quinze agences des Nations unies. Elle est chargée, a expliqué l’équipe, de la mise en œuvre de lignes directrices et d’assurer la prise en charge des survivantes et survivants d’exploitation et abus sexuels. « Depuis sa création, la coordination nationale a eu connaissance de soixante allégations dont huit cas concernant des personnes mineures. Conformément aux procédures opérationnelles d'IASC, tous les cas ont été transmis pour investigation. Nous reconnaissons que ces chiffres sont probablement en deçà de la réalité, car beaucoup de victimes et témoins ne dénoncent pas les cas d’exploitation et d’abus sexuels pour diverses raisons », a fait savoir l’Equipe humanitaire en RDC. Cette dernière se dit, par ailleurs, consciente que les relations de pouvoir inégales entre hommes et femmes au sein de la société créent les conditions qui rendent possibles les pratiques d’exploitation et d’abus sexuels. Et de souligner que mettre fin à toutes formes de violence basée sur le genre, les exploitations et les abus sexuels inclus implique un changement social profond et un engagement plus fort de la communauté internationale, du gouvernement et des mouvements sociaux pour promouvoir des mécanismes d’autonomisation économique et sociale des femmes et des filles afin qu’elles puissent être libres de choisir et être protagonistes de leurs vies. Nous nous engageons, a promis l’équipe humanitaire, à continuer à soutenir les Congolaises et les Congolais pour construire une société plus juste qui mette les femmes et les hommes sur le même pied d’égalité. L'Equipe humanitaire pays encourage toute personne qui se considère comme une victime d'exploitation ou d'abus sexuels à signaler son cas. Et de noter que ces dénonciations sont importantes afin de permettre des enquêtes plus approfondies, de sanctionner les responsables, de lutter contre l’impunité et de contribuer ainsi à freiner ces pratiques intolérables. « Nous nous engageons à assurer la confidentialité et la protection des personnes qui alertent sur ces cas. Nous sommes conscients que les mécanismes communautaires permettant à la victime de parler à des personnes connues doivent être favorisés », a-t-elle indiqué. Les articles de The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters concernés, rappelle-t-on, reprennent les témoignages de cinquante et une femmes qui rapportent avoir été victimes d’exploitation et abus sexuels commis par des travailleurs engagés dans la réponse à la dixième épidémie de la maladie à virus Ebola qui a frappé l’est de la RDC du 1er août 2018 au 25 juin 2020. Lucien Dianzenza Notification:Non |