Expo Bitubi 2014 : enfin le grand débat

L’agence Privilège a gagné son pari de réunir dans une salle les représentants de la Commission Ohada, de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) et du Guichet unique de création d’entreprise pour débattre de cette épineuse question. Beaucoup de Congolais ne comprennent pas encore l’opportunité pour le pays d’avoir intégré cette plate-forme régionale des affaires. Ce qui est impensable deux ans après l’adhésion officielle du pays en tant que dix-septième État-membre. Actuellement, un autre problème inquiète. La Fec qui a salué la création d’un Guichet unique pour faciliter les opérateurs économiques, s’est montrée préoccupée par son fonctionnement. Il se pose un problème, selon elle, du respect des délais dans le rythme de délivrance des actes de société dans le cadre de l’application du droit Ohada. Les conséquences sont, entre autres, l’incapacité pour les entreprises de fonctionner normalement et les crises dans les relations avec leurs partenaires. La Fec a fait état de l’interruption, voire de l’arrêt définitif des financements pour certaines entreprises qui ont connu des retards dans la délivrance de ces actes. Du côté du Guichet unique, la réplique a été immédiate. Les entreprises ont eu deux ans pour se conformer à la nouvelle législation Ohada mais elles ont joué aux retardataires. Dans le dernier jour d’expiration du délai des deux ans, le Guichet a confirmé avoir reçu 15 000 dossiers. Cette profusion des dossiers en ce laps de temps fait que le Guichet unique ne peut pas respecter les délais car les trois jours prévus par la loi ne peuvent être pris en compte dans un tel contexte. En effet, le Guichet unique ne fonctionne qu’avec deux greffiers et deux notaires. Il est clair que le Guichet unique est dépassé par une telle affluence. Mais pour la création des entreprises en RDC, les trois jours sont respectés, a-t-il confirmé. Après cette chaude empoignade, le climat s’est plutôt détendu avec la question du développement rapide de l’internet et les travaux en cours pour lancer le pays dans l’ère de la fibre optique. Toutefois, une inquiétude semble se dégager encore sur la réglementation qui devrait encadrer l’usage de la fibre optique en RDC. L’absence du représentant du ministère en charge du secteur n’a pas permis d’engager un débat de fond sur les perspectives et les étapes prochaines. Enfin, deux autres grands exposés ont été développés, en l’occurrence l’impact de la taxe sur la valeur ajoutée et le harcèlement sexuel sur les lieux de travail.