Expulsion de Vénézuéliens des Etats-Unis : l’ambassade du Venezuela au Congo lance une pétitionJeudi 27 Mars 2025 - 12:45 Suite à l’expulsion des migrants vénézuéliens des Etats-Unis, l’ambassadrice du Venézuela au Congo, Laura Evangelia Suárez, a organisé, le 26 mars à Brazzaville, une conférence de presse au cours de laquelle elle a annoncé le lancement d’une pétition pour exiger leur « libération immédiate ».
« La détention dans une prison de haute sécurité au Salvador de migrants vénézuéliens interpellés aux États-Unis est un crime », a déclaré l’ambassadrice du Venezuela au Congo. Au cours du point de presse, elle a expliqué avec images à l’appui les exactions subies par des migrants vénézuéliens expulsés des Etats-Unis. Par ailleurs, l’ambassade a également lancé une pétition ouverte à tous les amis du Venezuela, ainsi que des pancartes sur lesquelles on peut lire : "Migrer n’est pas un délit" ; "Respect aux Vénézuéliens". « Nous venons librement et volontairement en ce lieu pour apporter notre entière solidarité et notre soutien au peuple frère du Venezuela, dont les compatriotes migrant aux Etats-Unis ont subi ces dernières semaines de terribles abus et violations de leurs droits, perpétrées par le gouvernement des Etats-Unis et le Salvador », selon les signataires de la pétition. « Nous accompagnons fraternellement le peuple Vénézuélien dans la défense de ses droits humains et de sa dignité, en nous opposant à toute forme d’agression de la part du gouvernement américain et de ses alliés internationaux, qui cherchent à rabaisser et à humilier l’humble et laborieux peuple vénézuélien. Nous nous engageons ainsi à diffuser la vérité sur ce pays frère, avec lequel nous avons eu de nombreux contacts ces derniers années et pour lequel nous avons une profonde estime et un grand amour », ont-ils ajouté. L’ambassadrice Laura Evangelia Suárez a expliqué que le gouvernement américain a invoqué une loi de 1798 et affirmé que ces migrants étaient membres du gang criminel d'origine vénézuélienne Tren de Aragua, classé « organisation terroriste » par Washington. « Les citoyens expulsés ne sont pas des criminels », a-t-elle réagi. Depuis février, ils sont désormais plus de mille à avoir été rapatriés dans leur pays depuis les États-Unis. Et il y a quelques jours, plus de 200 Vénézuéliens ont été transférés et incarcérés au Salvador. Caracas et Washington s'opposent sur leurs identités. Washington justifie les expulsions du fait de la dangerosité de ces migrants qui appartiendraient au gang Tren de Aragua. « Des criminels » pour le président Donald Trump. Pour son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, ce sont des « honnêtes travailleurs ». De son côté, le ministre de l’intérieur vénézuélien, Diosdado Cabelllo, a affirmé que pas un seul de ses concitoyens de retour n’appartiendrait à une organisation criminelle. Le Venezuela et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019, au cours de la première administration Trump qui avait imposé un embargo pétrolier après avoir jugé illégitime la première réélection de Nicolas Maduro en mai 2018. Washington n'a pas reconnu non plus la réélection du dirigeant vénézuélien à la suite du scrutin de 2024. Yvette Reine Boro Légendes et crédits photo :L'ambassadrice et le personnel brandissant des pancartes de protestation/ Adiac Notification:Non |