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Fait accompli

Samedi 9 Septembre 2023 - 19:05

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Les derniers développements de l’actualité au Gabon consécutive à la prise du pouvoir par les militaires, le 30 août, sont irréversibles. Tel est le constat dressé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale-CEEAC- réunie en session extraordinaire dans la localité équato-guinéenne de Djibloho, le 4 septembre.   

Fallait-il engager le bras de fer avec les nouvelles autorités gabonaises dont le meneur, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, longtemps collaborateur du président Ali Bongo Ondimba, et avant lui, de feu le président Omar Bongo Ondimba, prêtait serment le même jour à Libreville, la capitale du pays, en qualité de chef d’Etat de la transition ?

La CEEAC n’a pas pris fait et cause pour le putsch, mais après avoir en quelque sorte « constaté les dégâts » et faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle a mis le régime militaire devant ses responsabilités : assurer la paix dans le pays puis, préserver l’intégrité physique du président déchu ainsi que sa famille.

L’approche adoptée par la CEEAC vis-à-vis du Gabon tranche avec celle de sa consœur, la CEDEAO à l’égard du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso, et surtout du Niger où plane toujours la menace d’une intervention militaire destinée à déloger les militaires au pouvoir depuis le renversement du président Mohamed Bazoum, le 26 juillet.

Il reste pourtant au chef de la transition gabonaise un petit bonhomme de chemin à parcourir. Lors de sa prestation de serment, de ses premières annonces ressortait son intention de redessiner un nouveau Gabon : lutte anticorruption, retour d’exilés politiques, libération de prisonniers d’opinion, refonte du code de la nationalité et du code pénal, adoption d’une nouvelle Constitution sont autant de batailles à mener.

 Ce ne sera pourtant pas en solitaire car passée l’euphorie, ses compatriotes commenceront à parler, à discuter, à suggérer, et même à contester certaines décisions susceptibles de les mécontenter. Dans le même temps, les institutions sous-régionales, régionales et internationales demanderont à prendre la part qui leur revient dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel. Le général Oligui a du travail.

Les Dépêches de Brazzaville

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