Fardc-Monusco : derniers réglages avant la reprise des opérations militaires conjointes

Entre la RDC et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), l’heure est à l'apaisement après une brouille qui a longtemps mis en difficultés les relations entre les deux parties. En effet, depuis février 2015, le gouvernement de la RDC était en froid avec la Monusco au sujet de la conduite des opérations conjointes destinées à combattre les groupes armés opérant à l’est du pays. L'ONU reprochait à Kinshasa d'avoir nommé pour cette offensive deux généraux qu'elle soupçonnait de graves violations des droits de l'homme. L’incompréhension née autour de cette question a fini par compromettre la suite du processus, Kinshasa ayant pris l’option d’évoluer sans l’apport de la Monusco qui, entre-temps, avait aussi suspendu son appui militaire.

Cette situation a perduré jusqu’au jour où les deux parties ont fini par mettre un peu d'eau dans leur vin en faisant preuve d’ouverture. Mais il a fallu que leur accord de principe soit matérialisé par un engagement ferme à renouveler leur bail. C’est ici qu’il faut saluer le dernier passage en RDC du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui a permis de faire avancer le deal. Il nous revient que le sujet était au menu des entretiens entre Ban Ki-moon et Joseph Kabila qui n’a pas trouvé d’inconvénients à une reprise normale de la coopération militaire entre les Fardc et la Monusco. Des indiscrétions recueillies, il ressort que les deux parties travaillent sur les derniers réglages avant de reprendre les activités militaires sur le terrain. C’est dire que plus rien ne pourra s’opposer désormais à la reprise de la coopération militaire entre les Fardc et la Monusco. D’un côté, l’ONU a satisfait à toutes les conditions posées par le gouvernement congolais et, de l‘autre, les Fardc ont tenu compte des préoccupations onusiennes.

Entre-temps, il faut souligner le fait que les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda et les Forces démocratiques alliées sont les premières cibles que vont viser la Monusco et les forces congolaises dès la reprise des opérations conjointes. Les deux parties ont, dans cette perspective, pris des mesures pour s'assurer que les futures opérations conjointes « ne créent pas de dangers supplémentaires pour les civils ».