Festival de Cannes : première montée des marches mémorable pour Emmanuel Lupia

Mercredi 24 Mai 2023 - 11:15

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Au grand bonheur du directeur de Tosala  films, représentant l’équipe congolaise ravie d’avoir prêté main forte à Baloji pour la réalisation de son premier long métrage, Augure,   qui a été bien accueilli lors de sa projection à la croisette, le 22 mai.

Photo  : Marc Zinga, alias Koffi (personnage principal) dans Augure à l’extrême gauche et Emmanuel Lupia à l’extrême droite (DR)La montée des marches de Cannes a été un moment fort bien mémorable pour le directeur de Tosala films. Tout ému, à partir de la croisette, Emmanuel Lupia a confié au Courrier de Kinshasa : « Quand on commence une carrière de cinéaste, on rêve du Festival de Cannes car c’est la rencontre au sommet du cinéma international. Et je ne pouvais pas m’imaginer y arriver de sitôt et presque aussi facilement ». Tout excité déjà la veille de sa participation à l’événement qui l’a charmé au plus haut point, il n’a pu s’empêcher de penser dans son for intérieur à tous ces fabuleux cinéastes qui ont gravi ces marches avant lui. « La veille, j’ai pensé au fait que Scorsese et Robert de Niro sont passés par là, tous ces grands qui y passent encore, notamment Di Caprio et tous les autres », a-t-il dit. Une fois sur le lieu, l’excitation monte d’un cran.   «Catherine Deneuve passe et, juste après elle, c’est nous qui montons les marches face à toutes les caméras et ces nombreux photographes. L’on se sent alors au sommet de l’art », a-t-il raconté.

Vivre soi-même l’atmosphère féérique de Cannes, pour Emmanuel Lupia, cela produit « énormément d’émotion, beaucoup de joie ». A ce moment-là, il a affirmé : « Je passais en revue toutes les souffrances, tout le chemin parcouru pour en arriver là, cela valait la peine. Je dis merci à Dieu qui nous a permis de bien travailler ». Et de renchérir : « Ce qui m’est venu à l’esprit à cet instant, c’était un sentiment partagé entre la joie d’avoir abouti sur ce tapis rouge avec ce film et le souvenir de toutes les difficultés qui l’ont accompagné et qui finalement nous rendent heureux ». « Je suis quelqu’un de très positif et quand je travaille, je ne m’impose pas de barrière car je suis hyper optimiste mais pour être honnête, je ne pensais pas y être de sitôt », a-t-il avoué.

Un regard très artistique

Néanmoins, a reconnu le directeur de Tosala films, coproducteur d’Augure : « Baloji a un regard très artistique de sorte que lors du tournage, nous savions que ce projet irait loin. Personnellement, je n’étais pas tellement surpris par la sélection à Cannes, je m’y attendais un peu. Le scénario de Baloji avait déjà énormément de qualités ». De son point de vue de réalisateur, Emmanuel Lupia a ajouté : «  Au-delà de son regard assez particulier, il y a la qualité de la technique qui a accompagné le travail de fabrication de ce film ». Augure a de cette manière retenu l’attention du jury et s’est trouvé parmi les films offrant une perspective de vue particulière, tenue pour la plus importante du festival ouverte aux nouveaux talents.

Assez restreinte, l’équipe partie de Kinshasa avec Emmanuel Lupia comprend, a-t-il dit, « Marcel Otete et l’acteur Esaïe Muadi, vu que les autres acteurs n’ont pas réussi à obtenir leurs visas dans le temps ». Mais, qu’à cela ne tienne, s’est-il réjoui, « nous avons été accompagnés par une délégation du ministère des Médias et Communication et par la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine ».

Outre sa première montée des marches qui reste un moment magique, le jeune cinéaste a trouvé son bonheur suite à la réaction qu’a suscité Augure, sélectionné dans la section « Un certain regard ». Ainsi, a rapporté le cinéaste : « La projection était très bien, le film a été bien reçu par le public. Lorsqu’on a réalisé un film, l’on est soi-même content du résultat mais l’on ne sait jamais comment le public va réagir. Nous avions peur, mais nous avons été très fiers de l’accueil réservé par le public ».

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Marc Zinga, alias Koffi (personnage principal) dans "Augure" à l’extrême gauche et Emmanuel Lupia à l’extrême droite /DR

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