Fiscalité : multiplicité des taxes au Marché central de KinshasaJeudi 21 Août 2014 - 16:53 Une gestion participative et une transparence dans la gestion sont proposées afin de mettre fin à cette situation. Pour l’ONG Observatoire de la dépense publique (Odép), qui a publié, en début de semaine, un rapport sur une étude menée sur la gestion de ce marché, l’absence de la nomenclature des taxes et le manque de transparence dans leur gestion seraient les deux grands maux qui rongent le bon fonctionnement du Marché central de Kinshasa. Dans ce document, cette association citée par l’Agence congolaise de presse a notamment déploré le recouvrement forcé d’une multiplicité des taxes dans ce marché considéré comme le plus grand lieu des négoces de la ville province. Selon le directeur exécutif de cette ONG, Ricky Mapama, cité par la source, une enquête menée dans le cadre du projet « Évaluation participative pour l’amélioration de la gestion des taxes au marché central de Kinshasa » a relevé l’existence de certaines nomenclatures des taxes qui ne sont pas connues par les vendeurs. « Cette situation suscite la suspicion des responsables de ce marché de près de quinze mille vendeurs qui paient la taxe journalière, la patente, la taxe de l’économie, la taxe de la sécurité, la taxe de finance, la taxe de la police et la taxe de la salubrité », a-t-il noté. De l’avis de Ricky Mapama, cette situation ne peut être résorbée que par la mise en place d’une gestion participative et une transparence dans la gestion. Le directeur exécutif de l’Odép a, par ailleurs, sollicité de l’autorité fiscale la baise de la pression. Par contre, tout récemment, une autre structure syndicale des vendeurs, le Rassemblement pour l’encadrement et l’épanouissement des entreprises congolaises (Raneeco) a exhorté le gouvernement provincial au respect des règles du jeu en matière de la patente, notamment en ce qui concerne le délai de paiement de cette taxe. Cette structure syndicale s’est, en effet, érigée contre la note de l’administration provinciale exigeant aux commerçants de payer la patente à partir du mois de juillet, alors que cela devrait se faire au mois d’octobre. « Le délai de la patente pose problème. La patente a une durée d’une année civile. Elle a été vendue en octobre 2013 et cette année, on nous impose de la payer en juillet. Si on doit acheter la patente, c’est au mois d’octobre de cette année que l’on doit le faire », a fait observer le président de cette structure syndicale, Guy-André Tshimanga, intervenant sur les ondes de Radio Okapi. Le Raneeco se réjouit, par ailleurs, de la revue à la baisse du prix de la patente qui est passé de dix huit mille cinq cents francs congolais (soit 20 USD) l’année dernière contre cinq mille cinq cents francs congolais (soit 5,9 USD) pour l’exercice en cours. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Une vue d'un marché de Kinshasa |