Football : l’ancien sélectionneur des Azzuris va entraîner la sélection nationale chinoise

Un supporteur chinois expliquait récemment pourquoi les passionnés du ballon rond étaient assez peu visibles en Chine, un pays de plus d’un milliard 300 millions d’habitants. Deux handicaps, affirmait-il : la culture chinoise qui privilégie les sports individuels et très peu les jeux collectifs mais, surtout, le fait que les équipes chinoises ne sont pas parmi les mieux cotées dans les compétitions internationales. Des défaites successives auraient fini par doper les enthousiasmes. Vrai, faux : il semble toutefois que le président Xi Jinping, dont on dit qu’il aime le football, ait pris la mesure du problème et promis d’y remédier.

Dans tous les cas, vu la capacité d’adaptation des Chinois, il ne serait pas étonnant que leur pays, 84è mondial au classement de la FIFA pour le moment, participe et organise un jour la Coupe du monde, comme l’a promis le président, et qu’il la remporte même. La Chine se donne les moyens d’une telle perspective qui la mettrait au diapason de sa puissance en d’autres domaines. Samedi, elle s’est donné un homme d’expérience comme entraîneur de sa sélection nationale, en la personne de Marcello Lipi.

A 68 ans, l’Italien vient relever le précédent coach, chinois, Gao Hongbo. Marcello Lippi, c’est l’homme qui avait conduit les Azzuris à la victoire, à la Coupe du Monde de 2006, en Allemagne. Son pari maintenant est de conduire la Chine pour qu’elle mette tout en œuvre et (faire) oublier ses faibles chances de qualification au mondial de 2018, en Russie. Elle a en effet été battue par plus modestes qu’elle : la Syrie et l’Ouzbékistan.

L’Italien qui arrive, ouvre ses titres de gloires, présente aussi l’avantage de déjà connaître la Chine puisque, de 2012 à 2015, il y a entraîné le club d’une des villes que les Congolais des deux rives connaissent sans doute le mieux en Chine : Guangzhou. Il fit gagner la coupe de Chine au Guangzhou Evegrande lors du retour d’un match épique contre le Guizhou Renhe (battu 4 à 2). Son salaire, murmure-t-on, serait de plus de 4,5 millions d’euros par an. Soit, à la calculette simple, près de 3 milliards de francs CFA…