France : le coordonnateur national du renseignement s’attend à d’autres attaques de Daesh

Samedi 16 Janvier 2016 - 13:38

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A l’Assemblée nationale où il était entendu par la commission de la Défense et des Forces armées, Didier Le Bret, le coordonnateur national du renseignement (CNR), a fait état des observations de la communauté du renseignement, notamment « une structuration croissante des projets terroristes », et a exprimé ses craintes d’autres attentats après ceux de Paris et de Saint Denis.

Didier Le Bret indique que « la volonté de l’état-major de Daesh de frapper la France n’a pas faibli, ce qui fait de notre pays un objectif prioritaire pour cette organisation », qui ne manque pas de moyens pour arriver à ses fins. Puis il a souligné l’importance du vivier des islamistes radicaux francophones. 

À cela il ajoute la « porosité croissante entre islamisme radical et petite délinquance, des facilités logistiques, notamment pour le financement et l’acquisition d’armement et l’implantation de cellules dans des pays limitrophes de la France. Et enfin, il y a l’espace Schengen,  qui « offre aux islamistes radicaux une importante liberté de mouvement, notamment dans le contexte des arrivées massives de migrants à ses marges », selon lui.

Le CNR redoute aussi le retour des « combattants islamistes radicaux francophones vers l’Europe et les pays du Maghreb » dans l’hypothèse, d’un « recul militaire de Daesh » en Irak et en Syrie, sous l’effet des frappes aériennes et de l’avancée des forces terrestres locales. Didier Le Bret a affirme que le réseau jihadiste, relayé par Internet, « continue de gagner en efficacité et en audience La propagande»,

Conséquence : elle « pourrait soutenir le déclenchement d’actions sporadiques, réalisées par des individus ou des cellules endogènes, opérant par effet d’imitation ou à l’incitation de coreligionnaires sur zone ».

L’une des tâches des services de renseignement, aidés par « notamment des éléments mis au jour par l’enquête judiciaire », vise « à entraver une nouvelle opération sur le territoire national et à démanteler les réseaux de soutien dont les combattants infiltrés par Daesh auraient pu bénéficier en France ».

Et il est « essentiel pour évaluer le dispositif de lutte contre le terrorisme, face à une menace jihadiste désormais parvenue à sa pleine maturité », a-t-il conclu. Le Ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a indiqué que la France allait voir comment accentuer ses menaces en Irak et en Syrie. Puis il a annoncé  l’arrivée à Paris, la semaine prochaine, du secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, et de ses homologues allemand et britannique.

Noël Ndong

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